Le
bonheur est la motivation
31
mai
Mettre
la main à la pâte
C’est
ce qui manque à l’école
Tout
comme mettre le pied à l’étrier
L’élève
est trop souvent encore
Considéré
comme un cheval de bât
Henni
sois celui qui mal y pense
André
sans fermer la porte
La
vie est faite de rencontres et de retrouvailles au carrefour des
cheminements colorés d’amitié, de passions communes, de rêves,
de projets, de partage. L’envie de partager avec vous quelques
parts de ce gâteau de Vie m’invite à vous parler de mon ami André
Borbé. Nous nous sommes rencontrés la première fois en 1993 autour
de la chanson pour enfants via l’association « autre chose
pour rêver » que j’avais rejointe après un long voyage à
la rencontre d’artistes oeuvrant tant dans le théâtre que dans la
chanson. Ce voyage aboutira , en 1994 sur la création de mon asbl
« CléCoMarix » qui sera ma porte entrée officielle dans
l’univers artistique professionnel. L’année précédente, André
avait remporté le concours de la chanson pour jeune public et sortit
rapidement son premier CD « le secret de Cécile » un
voyage dans le monde de la différence. Je ferai le même voyage bien
des années plus tard en créant avec mes petits élèves et des
résidents du Centre St Lambert de Bonneville et Pascal Hanson le
spectacle « Lola et Lalo Différence ».
En
1993, les chansons de ce premier CD d’André tournaient en boucle
dans ma classe maternelle. André est aussi instit maternel de
formation. Pour lui la chanson fut le chemin au soleil et pour moi ce
fut le théâtre. Ce premier opus, je le considérais déjà comme un
petit chef d’œuvre et devinais la machine qui se mettait en
marche, une machine bienveillante, débordant de créativité et
d’énergie. « Dans
la forêt tout l’monde rit à se fendre la bouche, le loup a peur
du chaperon rouge… »…André
lançait ainsi son nouveau conte de Vie qui dure et grandit
merveilleusement. C’est que notre petit homme peut s’entendre
dire à l’instar d’Hugues Aufray que la jeunesse n’a pas d’âge.
Cet éternel adolescent se glisse dans les groupes qu’il anime avec
l’aisance du poisson dans l’eau, de l’oiseau planant
tranquillement mais pas de doute quand il a quelque chose à dire non
seulement, il le dit mais il le chante et même l’écrit car bien
évidemment, l’artiste compte plus d’une corde à son arc.
« André
sans fermer la porte » cela veut dire entrer dans son univers
sans cloison. L’homme ne recule devant rien et nourrit sa
créativité d’actes en actes, d’œuvre en œuvre, de voyage en
voyage car la route étire aussi sa vie.
J’aime
son univers et ai déjà connu la joie d’animer avec lui. Quand
deux artistes se rencontrent les ondes sont souvent très bonnes et
la bienveillance amplifie le partage. J’avoue être très fier de
compter parmi ses amis et de le compter parmi les miens. J’espère
que nos chemins se croiseront régulièrement pour des pauses
pose-baluchons et tant de choses à partager. J’adore les vrais
passionnés par la Vie et surtout leur cheminement basculant entre
destin et hasard. Ce sont des artisans qui avancent dans la vie le
bonheur comme une fleur aux dents.
Le
métier d’instit maternel est tellement enrichissant tant il offre
la possibilité de déployer tous ses talents : dessin, théâtre,
chant, musique, conte et j’en passe ! Il ouvre au public le
plus exigeant qui soit : les enfants. Une exigence juste car, on
ne le répètera jamais assez et comme le disait si bien Janusz
Korczak : « Vous
dites : c’est épuisant de s’occuper des enfants. Vous avez
raison. Vous ajoutez : parce que nous devons nous mettre à leur
niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser.
Là, vous vous trompez. Ce n’est pas tant cela qui fatigue le plus,
que le fait d’être obligé de nous élever jusqu’à la hauteur
de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur
la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser… »
Ce
métier est d’une exigence folle mais tellement gratifiant quand
vous le vivez à fond la caisse de résonance d’une guitare
complice.
André,
c’est aussi un sacré bosseur ! Certes, ce temps de
confinement aura quelque peu malmené son agenda mais son optimisme
est inusable et je sais qu’il rebondira exécutant une étonnante
pirouette empreinte de malicieuse créativité.
André,
c’est aussi une belle plume ! Un artisan de belles histoires à
dévorer au coin du feu. Il voyage entre l’école et l’opéra,
entre spectacle et animation, entre chœurs d’enfants et cœurs
d’adultes. Toute porte à ouvrir est pour lui comme une aubaine
pour libérer ses talents et sa belle modestie. Il est clair qu’il
doit, comme je le suis sans doute parfois, être un peu zinzin mais à
chaque fois, c’est une joie de le revoir, les yeux pétillants de
Vie, d’envie et d’énergie. « André sans fermer la porte »
car le cœur reste ouvert et accessible. C’est un professionnel de
l’amateurisme comme je les aime soit un artisan qui aime chacune de
ses tâches. Il s’aventure en enfance, en adolescence et en
adulescence avec le même respect et la même envie de comprendre et
d’être compris. C’est un artiste ! Un vrai !
« André,
la porte est ouverte », c’est une invitation à le suivre, à
partager ses aventures, ses périples et ses créations. C’est une
invitation à la simplicité et l’authenticité, là où sillonnent
les vraies amitiés et les grands hommes !
"Brille
La belle incandescence
Et non L'enfer ce n'est pas l'autre
Mais oui
C'est ce qui nous rassemble
Le feu fou de nos utopies
Se voit dans nos pupilles..."
les yeux plus grands
Le plus beau des saluts à toi mon ami!
Le plus beau des saluts à toi mon ami!