dimanche 31 mai 2020

André sans fermer la porte





Le bonheur est la motivation

31 mai

Mettre la main à la pâte
C’est ce qui manque à l’école
Tout comme mettre le pied à l’étrier
L’élève est trop souvent encore
Considéré comme un cheval de bât
Henni sois celui qui mal y pense


André sans fermer la porte

La vie est faite de rencontres et de retrouvailles au carrefour des cheminements colorés d’amitié, de passions communes, de rêves, de projets, de partage. L’envie de partager avec vous quelques parts de ce gâteau de Vie m’invite à vous parler de mon ami André Borbé. Nous nous sommes rencontrés la première fois en 1993 autour de la chanson pour enfants via l’association « autre chose pour rêver » que j’avais rejointe après un long voyage à la rencontre d’artistes oeuvrant tant dans le théâtre que dans la chanson. Ce voyage aboutira , en 1994 sur la création de mon asbl « CléCoMarix » qui sera ma porte entrée officielle dans l’univers artistique professionnel. L’année précédente, André avait remporté le concours de la chanson pour jeune public et sortit rapidement son premier CD « le secret de Cécile » un voyage dans le monde de la différence. Je ferai le même voyage bien des années plus tard en créant avec mes petits élèves et des résidents du Centre St Lambert de Bonneville et Pascal Hanson le spectacle « Lola et Lalo Différence ».
En 1993, les chansons de ce premier CD d’André tournaient en boucle dans ma classe maternelle. André est aussi instit maternel de formation. Pour lui la chanson fut le chemin au soleil et pour moi ce fut le théâtre. Ce premier opus, je le considérais déjà comme un petit chef d’œuvre et devinais la machine qui se mettait en marche, une machine bienveillante, débordant de créativité et d’énergie. « Dans la forêt tout l’monde rit à se fendre la bouche, le loup a peur du chaperon rouge… »…André lançait ainsi son nouveau conte de Vie qui dure et grandit merveilleusement. C’est que notre petit homme peut s’entendre dire à l’instar d’Hugues Aufray que la jeunesse n’a pas d’âge. Cet éternel adolescent se glisse dans les groupes qu’il anime avec l’aisance du poisson dans l’eau, de l’oiseau planant tranquillement mais pas de doute quand il a quelque chose à dire non seulement, il le dit mais il le chante et même l’écrit car bien évidemment, l’artiste compte plus d’une corde à son arc.
« André sans fermer la porte » cela veut dire entrer dans son univers sans cloison. L’homme ne recule devant rien et nourrit sa créativité d’actes en actes, d’œuvre en œuvre, de voyage en voyage car la route étire aussi sa vie.
J’aime son univers et ai déjà connu la joie d’animer avec lui. Quand deux artistes se rencontrent les ondes sont souvent très bonnes et la bienveillance amplifie le partage. J’avoue être très fier de compter parmi ses amis et de le compter parmi les miens. J’espère que nos chemins se croiseront régulièrement pour des pauses pose-baluchons et tant de choses à partager. J’adore les vrais passionnés par la Vie et surtout leur cheminement basculant entre destin et hasard. Ce sont des artisans qui avancent dans la vie le bonheur comme une fleur aux dents.
Le métier d’instit maternel est tellement enrichissant tant il offre la possibilité de déployer tous ses talents : dessin, théâtre, chant, musique, conte et j’en passe ! Il ouvre au public le plus exigeant qui soit : les enfants. Une exigence juste car, on ne le répètera jamais assez et comme le disait si bien Janusz Korczak : « Vous dites : c’est épuisant de s’occuper des enfants. Vous avez raison. Vous ajoutez : parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser. Là, vous vous trompez. Ce n’est pas tant cela qui fatigue le plus, que le fait d’être obligé de nous élever jusqu’à la hauteur de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser… »
Ce métier est d’une exigence folle mais tellement gratifiant quand vous le vivez à fond la caisse de résonance d’une guitare complice.
André, c’est aussi un sacré bosseur ! Certes, ce temps de confinement aura quelque peu malmené son agenda mais son optimisme est inusable et je sais qu’il rebondira exécutant une étonnante pirouette empreinte de malicieuse créativité.
André, c’est aussi une belle plume ! Un artisan de belles histoires à dévorer au coin du feu. Il voyage entre l’école et l’opéra, entre spectacle et animation, entre chœurs d’enfants et cœurs d’adultes. Toute porte à ouvrir est pour lui comme une aubaine pour libérer ses talents et sa belle modestie. Il est clair qu’il doit, comme je le suis sans doute parfois, être un peu zinzin mais à chaque fois, c’est une joie de le revoir, les yeux pétillants de Vie, d’envie et d’énergie. « André sans fermer la porte » car le cœur reste ouvert et accessible. C’est un professionnel de l’amateurisme comme je les aime soit un artisan qui aime chacune de ses tâches. Il s’aventure en enfance, en adolescence et en adulescence avec le même respect et la même envie de comprendre et d’être compris. C’est un artiste ! Un vrai !
« André, la porte est ouverte », c’est une invitation à le suivre, à partager ses aventures, ses périples et ses créations. C’est une invitation à la simplicité et l’authenticité, là où sillonnent les vraies amitiés et les grands hommes !
"Brille 
La belle incandescence
 Et non L'enfer ce n'est pas l'autre 
Mais oui
C'est ce qui nous rassemble
Le feu fou de nos utopies
Se voit dans nos pupilles..."
                                       les yeux plus grands

Le plus beau des saluts à toi mon ami!


samedi 30 mai 2020

Les petits voyages d'esprit mangent les grands inutiles





Le bonheur est la motivation

30 mai


L’école ne joue pas assez
Le jeu de la coopération
C’est pourtant l’avenir d’un pays
Qui s’y forge
Une nation solidaire
Est plus forte et plus belle
A toi de lancer les dés !



Les petits voyages d’esprit mangent les grands inutiles

Je pourrais vous parler de méditation ou de vidange de la pensée tant je sais le plaisir intense d’aborder la page blanche l’esprit serein. De plus en plus, les escapades natures me confirment qu’au-delà de porter nos têtes parfois trop bien pensantes, nos corps ont fort à faire en éprouvant nos neurones qui prennent tant de temps, encore, parfois, à s’engager pleinement dans l’instant présent. Des pensées nous obsèdent, souvent celles attachées à notre univers de travail, souvent celles ancrées à un passé immuable mais où plonger nous fait du bien mais pas que….
Les petits voyages d’esprit mangent les grands voyages inutiles car, il est vrai qu’il ne faut pas toujours aller loin pour se déconnecter du train-train quotidien ou d’une fatigue accumulée qui vient mourir dans un week-end commençant. Pourtant loin de moi d’écarter tout voyage plus lointain car mon corps et mon esprit savent pertinemment qu’il est des cieux plus éloignés qui me requinquent pour de longs mois en quelques jours. Ainsi, je sais que dès que possible je retournerai dans le Gers me baigner dans la quiétude et l’amitié. Ainsi, je sais que les parfums de la mer du Nord m’appellent dans le plaisir de revoir toutes nos photos souvenirs…parfum d’huile solaire, de gaufres, de mer et de vent salés et de temps d'images d'enfance.
La tête et le corps s’accordent vite pour créer une certaine accoutumance à ces escapades au grand air et nos forêts appellent au rayonnement. Il y a tant à découvrir et quel bonheur de s’alléger de toute pression si souvent artificielle. On quitte le trafic des actions répétées, le trafic des difficultés, des émotions épuisantes, des partages pénibles même si on parvient à être de moins en moins éponge on n’en reste pas moins humain. Mes petits voyages nourrissent aussi mon imagination et favorisent ma bonne humeur et lorsque parfois je pousse mon corps à l’effort alors, à souhait, mon esprit va puiser la motivation à la source de l’Essentiel.
Enfin, il serait idiot de négliger les voyages immobiles car ils sont souvent les voiles protégeant nos rêves et leurs significations. Vivre l’instant présent et s’ouvrir corps et âme à toute sensation, à toute intuition et nous voilà, faisant vraiment partie du monde et nous voilà vraiment enfant de l’univers tournés vers notre ciel empli de notre Essentiel. Et ce qui est merveilleux, c’est que ces petits voyages de tête, de corps et surtout de jambes sont, non seulement gratuits et non polluants, ils sont surtout parfumés de liberté, de vraie, de grande liberté et ça c’est déjà atteindre le nirvana des nirvanas ! C’est par où ? C’est par toi !


vendredi 29 mai 2020

Un petit prince renardant




Le bonheur est la motivation

29 mai


As-tu déjà constaté
L’opiniâtreté de Dame Nature ?
Une graine portée par le vent
Donnera un arbre au milieu des pierres
Ainsi tels des arbres
Tous les hommes
N’ont pas les pieds bien ancrés
Mais leur tête cherche le vent
Comme tu cherches ta route
Ignorant d’où tu viens


Un petit prince renardant



Le premier livre conséquent à lire que me transmit ma maman fut « le Petit Prince », l'oeuvre incontournable d'Antoine de Saint-Exupéry. Une histoire qu'elle adorait dramatiser avec ses petits élèves et avec laquelle j'allais cheminer bien plus que je ne le croyais quand bien des années plus tard, je déclinai toute la poésie en aquarelles et autres poèmes que je voulais aussi simples que ne l'était le langage de ce livre qui pourrait être la petite Bible des enfants.
Il y a peu, le personnage s'est de nouveau associé à mon parcours d'âme et de coeur et ce, lorsque maman s'est envolée dans cet univers d'étoiles, là où les grandes personnes s'accordent sans aucun doute avec leur enfant intérieur.
Puis, il y a quelques jours, je me lançai dans une marche très matinale grisé par le lever du soleil enchantant la campagne qui embrasse de plus en plus le hameau où, depuis dix ans, nous avons déposé nos bagages. Et là, au pied d'un arbre, dans une lumière que rendrait bien difficilement le plus talentueux des peintres, un renard tranquillement affairé à son petit déjeuner. Un moment divin qui m'autorise à le fixer tout en calmant la chienne pressée et éblouie.
« On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux »...Hé bien si vous voulez voir le renard, il vous faudra agrandir la photo ou me faire confiance car à l'oeil nu, je le voyais bien mieux le goupil qui me fit sourire, me renvoyant dans les rayons du soleil à cette planète où je me suis si souvent posé pour dessiner, peindre, écrire, inventer. Cette planète où tant d'émotions ont nourri les fleurs et enraciné ce que je suis....
Le Petit Prince renardant c'est l'enfance rusant pour nous émouvoir et nous rappeler à la foule de nos rêves. Le Petit Prince renardant c'est le guetteur qui m'observe, qui voit comment je voyage,qui voit mes aventures, qui sait ce qui me nourrit, ce qui m'anime, ce qui m'emporte....
A vous aussi, je souhaite la douceur d'une petite planète, les couleurs d'une aquarelle unique et le voyage le plus merveilleux entre votre enfance et vous, dans l'enfance en vous....
Et s'il se peut tout de même que, parfois, les yeux voient ce que le coeur se refuse à regarder c'est tout simplement parce que le coeur aime à contempler, aime à prendre son temps, aime être apprivoisé et apprivoiser. La vie n'est-elle pas qu'une longue suite d'apprivoisements pour mieux nous apprivoiser nous-mêmes ?...
Ne nous éloignons jamais trop de nos rêves car il se peut parfois que pour des voyages aller  les voyages retour soient trop courts...alors,allons de l'avant désireux de découvrir le sens de notre voyage, demeurons des curieux, des insistants à faire perdurer tous les bonheurs...et le mouton dans sa boîte sera toujours tout à fait comme nous le désirions....




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jeudi 28 mai 2020

Sur la plus haute branche mes souvenirs gazouillaient




Le bonheur est la motivation

28 mai


Au fond, que signifie
Avoir conscience ?
Rien de plus que savoir
Qu’il y a un début et une fin
Et que tout passera
Aie conscience
Que tu écris ton histoire
Dans un livre gigantesque
Vis !



Sur la plus haute branche mes souvenirs gazouillaient

S’il y a bien un petit bonheur que je vénère parmi d’autres c’est celui d’être toujours enchanté par les babillages sans aucun doute plein de sens des étoiles de jour que sont les oiseaux de mon jardin ou de mes amusantes rencontres en randonnées pédestres.
D’aussi loin qu’il m’en souvienne, soit dans ma petite enfance, j’associe le chant des oiseaux à mes réveils dans la chambre où, par la fenêtre cousue de barreaux, le grand parc du château, comme nous l’appelions, s’éveillait au soleil d’été dans la frénésie des volatiles. Ces chants évoquent pour moi tant d’images précises que j’en frissonne encore de douce nostalgie. Cette époque où le temps me paraissait infini se constelle de si beaux souvenirs que j’en parlerais des heures et si vous joignez ma sœur chérie à ces évocations et mon frère bien trop tôt disparu alors je risquerais même de verser des larmes de bonheur bien enfoui là-bas dans mon village d’enfance.
Adolescent, au cœur de ce qui s’appelait la retraite de profession de foi, je fis la rencontre avec un personnage qui se glissa dans mon répertoire étoilé : Saint François d’Assise et son sermon aux oiseaux me rappelant aussi combien un matin peut s’habiller de joie quand il s’éclaire d’un chant aussi limpide que merveilleux.
J’imagine parfois un matin du monde sans plus la moindre ritournelle, sans ces vols que j’envie et ces voyages au long cours qui font rêver et qui nous font dire parfois qu’à vol d’oiseau, nous serions si vite les uns près des autres. Je pense aussi à cette merveilleuse histoire qui me bouleversa et dont j’écoutais la musique en boucle : « Jonathan Livingston le goéland ». Ce récit d’une conquête céleste et d’une soif d’absolu me grisait."Tu n'as pas eu besoin d'avoir la foi pour voler, tout ce qu'il t'a fallu, c'est comprendre le vol, ce qui d'ailleurs signifie exactement la même chose...."
A l’instant même où j’écris, un oiseau partage sa joie de voir, après la pluie, resplendir la végétation dont il tirera logement et nourriture. Il m’invite à mettre le nez à la fenêtre et à rêver quelques instants avec lui d’une liberté sans freins et sans fin.
« Oiseaux mes frères, vous devez beaucoup louer et aimer votre créateur. Il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler... Il a fait de vous ses plus nobles créatures » disait St François. Il est vrai qu’à tire d’ailes, ces créatures célestes sont les notes bien vivantes d’une partition divine qu’aucun musicien ne peut jouer mais dont chacun sans être un Mozart en herbes pourra s’inspirer…musiciens des mots, musiciens des rues aux moineaux vagabonds, musiciens des palais aux oiseaux de paradis, musiciens des prisons aux oiseaux encagés et dont petit Pierre ouvre les cages, musiciens de partout et de nulle part aux oiseaux de hasard.....

mercredi 27 mai 2020

Ah mère la déception!



Le bonheur est la motivation

27 mai


Oui, toute école
Devrait mettre à jour son plan bonheur
L’excellence serait la pérennité
Des apprentissages heureux
Un élève heureux
C’est une victoire intelligente


Ah mère la déception!

Il m’arrive de prier pour que jamais la déception ne s’empare de mon esprit. Lorsque cela arrive, la seule chose que je puisse faire c’est fuir. Non pas que je sois lâche mais cela étouffe ma colère et davantage encore la tristesse qui couve sous ce feu intérieur que l’effort physique, marche et course tête en avant finiront par étouffer. Bien entendu, le pire c’est lorsque je me déçois moi-même et, fort heureusement, depuis quelques années, cela n’arrive plus et me donne un certain recul et une force certaine pour encaisser la déception échue d’autrui.
Il est vraiment des déceptions qui blessent à un tel point que la fissure deviendra crevasse et tout au fond, s’y morfond le pardon. Bien entendu, la déception est un risque et mes pensées parfois me porteraient à croire que la solitude est sans aucun doute un remède mais tout autant une autre maladie qu’on ne souhaite à personne si ce n’est lorsqu’elle relève d’un choix avéré.
J’aime beaucoup cette citation de Sénèque qui dit « la déception est bien moins pénible quand on ne s’est point d’avance promis le succès »… . Je réalise que la réussite vient plus facilement lorsqu’on ne s’égare point en mille et mille perspectives plus vaines les unes que les autres. Voyez l’enfant dans ses essais et erreurs, plaçant son envie et son plaisir bien avant toute satisfaction de réussite et même si sa patience est parfois mise à mal, il suffira d’un petit coup de pouce de l’adulte aimant et somme toute aimé pour relancer la machine de la réussite car, en vrai, je pense qu’il n’y a rien de pire que de décevoir un enfant.
Enfant, j’ai été déçu par les énormes failles des adultes, déçu par leurs vices, déçu par leurs airs supérieurs et leur incapacité à me comprendre tandis que j’ai pu toujours comprendre les ponts que certains dressaient via des actes précis et néanmoins blessants afin de me permettre de poursuivre mon cheminement.
Adolescent, j’ai dû puiser à l’eau du puits de bienveillance que, sans doute, l’un ou l’autre ange creusa pour moi afin de supporter les crevasses des adultes qui voyait en moi des mirages.
Adulte, j’ai été très souvent maladroitement crédule sans doute embarrassé de ma tenace carapace d’éternel enfant. Je me suis laissé emporter en adulescence comme un jeune mousse sur le navire d’un marin aguerri. J’ai pris des gifles, j’ai pris des gaffes comme si on voulait que je sois pêché et pêcheur tout à la fois. J’ai rarement bien compris les hommes et encore moins bien les femmes qui parfois me voulaient comme on veut une armoire aux tiroirs secrets. Sans être pourtant un adulescent, je pense que j’ai pu faire un premier naufrage salvateur comme il le fut sans doute pour Robinson lorsque je suis devenu père. Ce nouveau statut amorçant, peu à peu, l’éloignement de la déception et annonçant le plus serein de mes voyages.
Aujourd’hui, le temps a ridé mes sourires et mes regards. Je réalise que j’ai échappé à bien d’autres périlleux naufrages et que seule la colère, couteau aiguisé de mes rebellions aura permis de quitter les îles néfastes à mon bonheur. La déception a coulé mais n’en reste pas moins telle une ancre au bout d’un cordage démesuré. La déception est comme cette cloche sous la mer qu’un petit coquillage pourrait faire résonner par-delà les monts. Voilà pourquoi, il m’arrive de prier pour que cette cloche se taise longtemps encore et que plus jamais, bille en tête, je ne fasse des erreurs, je ne provoque des blessures en voulant parfois simplement déployer trop par grand vent mes grandes voiles pensant faire ainsi plus encore merveilleux voyages car je sais que moi aussi j’ai du décevoir…. 
Amère est la déception! Ah mère mais l'océan est si profond! 

mardi 26 mai 2020

Deux mois d'un blog qui débloque sans perdre la tête



Le bonheur est la motivation

26 mai


Mystère, mystère
Une vie ne sera jamais assez longue
Pour tout appréhender
Tu découvriras qu’on peut très bien vivre
Sans tout connaître
Sans tout comprendre
C’est pourquoi tu dois aussi
Te concentrer
Sur le mystère de ta vie


Deux mois d’un blog qui débloque sans perdre la tête

Bigre bougre ! On ne peut décidément rien contre la course du temps si ce n’est applaudir quand il passe et se féliciter qu’il ne soit pas dopé ! Bien entendu, on applaudit humblement sans vraiment l’encourager à passer plus vite sans quoi nos vies clins d’œil dans l’aventure universelle seront à peine un battement de cils.
Deux mois et des milliers de mercis aux nombreux lecteurs qui se sont aventurés à lire l’un ou l’autre de mes partages qui, je l’avoue, ont bien débloqué mon compteur de partage et de bienveillance. Je demeure persuadé que dans l’infiniment petit se révèle de grandes choses. Je ne peux dissocier de ces deux mois ce qui a pu allier le corps et l’esprit : la marche. Comme le chante Angelo Branduardi : « Es caminando, es caminando…maintenant que les étoiles tombent, que les murs sur nous s’effondrent, es caminando, es caminando, que loin de notre monde ils sont tous partis… », cette période quelque peu folle, bien que nous forçant au confinement n’a pas figé nos esprits et il me semble avoir fait un si long voyage introspectif que j’ai repeuplé mon ciel de millions d’étoiles.
Deux mois et des vérités demeurent malgré ou, plus sincèrement devrais-je dire, grâce à l’effondrement de nos murs tagués d’artifices. Il me semble avoir pris un long bain de jouvence et poli un nouveau bâton de pèlerin. L’envie d’effacer toutes les ardoises, de repeindre la toile d’horizon tout en acceptant enfin chacun des aléas d’un parcours déjà si long. Les priorités vous sautent au cœur et secouent vos tripes et l’essentiel est là aussi accessible qu’un trésor que vous préserviez dans l’ignorance.
Deux mois c’est l’équivalent des grandes vacances qui s’annoncent peu à peu et dont je ferai, je l’espère, un beau et long voyage jonché de magnifiques cartes postales, vous savez, ces cartes que l’on achète et qu’on se refuse à envoyer tant, finalement, on aimerait les recevoir. Deux mois c’est l’équivalent d’une micropoussière de micropoussière dans l’histoire de l’Humanité où le chrono défile en millions d’années. Deux mois et pourtant un petit effet papillon qui invite à planter des arbres pour que se créent à l’infini des cycles de vie.
Je planterais des arbres à souhaits, des arbres à rêves, des arbres à certitudes ,des arbres à petits bonheurs afin que les grands ne brisent aucune branche. Caminando, je deviens un semeur, caminando, je deviens un seigneur parcourant toutes les terres qui, jamais, ne lui ont vraiment appartenu, caminando , je danse avec la Vie avec la Mort et je rends grâce à ce temps qui passe faisant vœu de marcher encore et encore et de partager avec vous l’un ou l’autre sentier balisé ou non….

lundi 25 mai 2020

Trois petits points et c'est presque tout...




Le bonheur est la motivation


25 mai

Sois toujours honnête avec toi
Fais confiance à ta voix intérieure
Un oui ou un non valent parfois mieux
Qu’un peut-être
Ignore les promesses
Que tu ne pourras tenir
Qu’il soit à moitié vide à moitié plein
Ce qui compte c’est le verre

Trois petits points et c'est presque tout...
Parfois une petite angoisse plane au-dessus de tant d'années d'écriture en tous genres. Quels mots poser sur la feuille blanche ? Viendront-ils de nouveau le vertige de la création, le flux incontrôlable des pensées et l'union des mots ? Tant de pages couvertes, tant de poèmes, tant de lettres, tant d'émotions partagées parfois tellement naïvement le coeur sur la main.
Alors, régulièrement je pose...trois petits points... comme autant, dans la parole, de phrases inachevées. Ces suspensions temporelles ne sont que des pensées difficilement partagées tant parfois les mots s'y mangent.
Trois petits points c'est presque tout et pourtant jamais assez mais il arrive qu'une connexion étrange me surprenne et voilà que les mots galopent et que mon sujet semble s'épuiser de lui-même. Trois petits points c'est comme une main tendue, une invitation à votre propre pensée, votre propre envie de dire, de répondre, de partager. Trois petits points c'est une respiration de l'esprit et de l'âme pour mieux voir s'écarter cette petite angoisse et apprivoiser les mots sauvages pour les ordonner avec soin et confiance parce que écrire c'est aimer.
Je vous souhaite autant de points de suspension, autant de pauses dans vos discours, dans vos esprits, autant de ralentissements dans vos vies parfois tellement lancées dans la course folle du temps qui, le plus souvent perdu, ne laisse que trop peu d'échéances.
Prenez le large!Accordez vous autant d'escales que nécessaire ! Accordez-vous des voyages en écriture...en partage...surprenez-vous ! Surprenez les autres et ponctuez votre vie de ces espaces temps où votre pensée se libère et où vos mots ne sont pas vains mais aussi utiles que trois gouttes de pluie dans le cycle de l'eau. Alors faites de votre cycle de mots, un voyage en trois points comme audace, partage et bonheur ou trois autres : esprit, coeur et vérité...et n'oubliez jamais que la ponctuation ne revient pas toujours au point...final...

dimanche 24 mai 2020

Pourvu que nous vienne un Homme sur la piste des hommes




Le bonheur est la motivation

24 mai

Un des hics de l’école
C’est que la plupart des professeurs aimeraient
Avoir des élèves semblables
A des chevaux bien débourrés
Les œillères bien en place
Tournant toujours dans le même sens
Dans un manège désenchanté
Mais l'école c'est aussi ton aventure !

Pourvu que nous vienne un Homme sur la piste des hommes

Je conserve un bel exemplaire calligraphié du texte"If" ou "Si" de Kipling partageant dans ce célèbre poème les conditions qui forgent un homme. L'auteur aurait pu aborder aussi la condition de l'homme comme d'autres poètes le feront notamment en chansons qui baigneront mon enfance: Brassens, Brel, Ferré, Ferrat et tant d'autres creusant les sillons de la poésie et de la chanson bien à distance de ce qu'on nomme la variété française où on lançait notamment des messages en tous genres tels que:"Où sont les femmes?" ou "je suis un homme"....
Mais c'est quoi être un homme? On vient au monde garçon ou fille et puis tout peut arriver mais devient-on un jour un homme accompli? Petit, je me souviens de ce temps qui me paraissait extrêmement long où assis ou à genoux, les jambes toujours trop courtes, sur une chaise au coeur de l'église, j'observais les femmes et les hommes rassemblés dans leur dimanche matin pieux ou faussement pieux. Je découvrais la masculinité et la féminité bien séparés, les uns à droite et les autres à gauche comme si Dieu plaçait un mur invisible entre eux. Moi, je regardais les hommes à moustache, les hommes jeunes, les hommes vieux et les femmes mères ou seules, je regardais tant de choses et déjà, j'étais heurté par ce temps qui passe, implorant Dieu de prolonger longtemps encore la vie des vieux et des vieilles....
Je me demandais ce qui allait faire de moi un homme et bien entendu ces personnages, ces béatifiés statufiés qui de leur hauteur semblaient m'observer me questionnaient tout autant que ce Jésus mort sur la croix dont le prêtre répétait qu'il aimait les hommes. A cette époque, je n'arrivais pas encore à comprendre que le mot "Homme" désignait l'espèce humaine mais c'était l'âge des découvertes, le temps béni de l'enfance crédule et tellement trépidante. Les jours s'enchaînent et on se construit avec des modèles dont certains orneront en posters les murs de notre chambre et que la radio et la télévision nous font découvrir...et puis un jour, une chanson semble me réveiller à une autre forme de Vie. J'entends Brel chanter "Pourvu que nous vienne un homme".... Aujourd'hui, cinquante ans plus tard, quand je réécoute ces paroles, je comprends mieux l'homme que je suis devenu.
"Pourvu que nous vienne un homme, aux portes de la cité, que l'amour soit son royaume et l'espoir son invité et qu'il soit pareil aux arbres que mon père avait plantés...". Ah ça! J'en aurai planté des arbres et sans aucun doute dans la même terre retournée par mon père. "Amour, espoir, fête, force, clarté, un homme capable de trouver des solutions, de préserver la paix..."  les mots de Brel, tout cela me questionnait et, je l'avoue, parfois me questionne encore. 
Aucun doute, l'Amour de la Vie s'est bien ancré en moi en certains temps tellement forts de mon enfance et de mon adolescence et en même temps, mes questionnements, mes doutes, mes peurs, et ce mot que je crains par-dessus tout: la déception.
"Pourvu que nous vienne un Homme sur la piste des hommes..." n'est-ce pas là le meilleur cheminement pour devenir un homme? Venir et aller, marcher vers ses rêves sous la lumière des certitudes en accord avec cet ordre de marche....





samedi 23 mai 2020

Préambule estival à notre avenir





Le bonheur est la motivation

23 mai


L’école existe
Pour t’apprendre
Les parents existent
Pour t’aider à être prêt
A apprendre
Toi, tu dois exister…


Préambule estival à notre avenir

Sans aucun doute, il conviendra que chacun d’entre nous marque d’une pierre blanche son été 2020 car ce sera l’été de toutes les attentes encore plus palpitantes que les attentes du dernier épisode de votre série préférée. Ici, aucun spoiler à l’horizon car bien malin celui qui pourra nous dire comment, par exemple, se passera la rentrée scolaire de septembre, ni combien de victimes fera ce coronavirus dévastateur gourmand. Pourtant, tous, nous aurons envie de profiter de nos familles, de nos amis tout en faisant la part des choses entre rester à la maison ou franchir malgré tout l’une ou l’autre frontière. En ce qui me concerne mon choix est déjà fait mon été ressemblera aux deux mois de confinement qui ont été révélateurs de tant de choses positives. Pourtant, j’espère tout de même pouvoir retrouver en août mes petits stagiaires amoureux du théâtre et du chant mais il va falloir trouver des solutions? Voilà que pour la première fois, le succès va nous jouer des tours!  Enfin, espérons que dans quelques semaines les mesures seront à nouveau assouplies pourvu que nos dirigeants n'égarent pas toutes leurs pierres blanches.
L’essentiel sera pourtant de vivre sans se prendre la tête et sans s’exposer aux griffes de ce virus tenace qui n’a toujours pas dit son dernier mot. L’été 2020 , il se peut aussi que le climat nous fasse son petit show caniculaire, ce qui serait bien peu face aux tensions peu prometteuses entre la Chine et les USA. Il est des choses contre lesquelles on ne peut rien et notamment la bêtise universelle et humaine du moins si le mot convient encore pour certains leaders aspirés par la frénésie du pouvoir.
Certainement que du côté de chez Monsieur et Madame Ordinaire, chacun aura à cœur de prendre du temps pour son bien-être, pour son plaisir et tant mieux. Dès lors, on reverra peut-être comme au temps de notre enfance, la vie du village égayer les jours, les rires des enfants embrasser les jours les plus longs, les marcheurs, les cyclistes et des scouts égarés. Le chant des grillons accompagnera les courtes nuits et l’envie de faire un tas de choses nous animera de bon matin. Dès lors, on se couchera sur la terrasse pour admirer les étoiles filantes nous rappelant que le temps n’est rien et que nous sommes tous simplement de passage.
L’été 2020, il faudra aussi prendre le temps de se souvenir des autres, de penser à l’autre, d’envisager l’automne en espérant qu’il annoncera un été indien, de faire petites et grandes fêtes. Faire de cet été le plus beau préambule à cet avenir tellement incertain sera sans doute l’un de nos plus grands défis. Personnellement, je compte bien le relever et marquer d’une pierre blanche chacun de mes exploits, chacune de mes réussites en cet été à peine vain et tellement divin.

vendredi 22 mai 2020

Sois absolument créatif et tu seras absolument toi-même!



Le bonheur est la motivation

22 mai


La meilleure façon d’acquérir
De la confiance en soi ?
Eprouver la vie
Aller de l’avant
Toucher un rêve, en réaliser un autre
S’enthousiasmer d’une réussite
Apprivoiser l’échec
Faire de sa vie un safari
Où l’ennui est mort depuis longtemps


Sois absolument créatif et tu seras absolument toi-même !

En cette période où l’institution d’Education va sans doute devoir trouver un nouveau lit pour que les petits ruisseaux deviennent de grandes rivières en espérant que les fleuves de demain auront une vision bien plus altruiste du système, en cette période donc, il me semble opportun de secouer à nouveau mon « cocotier créativité » sur ma petite île d’instit, d’éducateur mais aussi de parent responsable. Plus que jamais l’aventure coronavirus aura démontré combien peinent les dirigeants de ce monde à la solde des assoiffés d’argent, multiplicateurs des profits et malades de pertes malvenues. Ils peinent à croire en un monde plus juste, plus équilibré, un monde où nos jeunes ne seront plus formatées comme des clous à la tête bien plate pour encaisser les coups de marteau propices à la consolidation du navire fric, fric, fric ! Aujourd’hui, qui sait encore vraiment qui bat la monnaie et comment on la fait voyager ? Pourtant, on ne cesse de former les jeunes à tort et à travers au nom d’une certaine pénurie d’emploi. Même pas sorti de l’épisode coronavirus, une ministre invite même les sans-emplois à se former aux métiers de la santé tellement mal reconnus. Dommage que la Ministre de la Culture ne les incite pas à la formation poétique ! Il faut dire que le statut d’artiste n’est même plus un statut c’est une sorte de tapis pourtant bien tissé qu’on piétine allégrement mais qui devient vite d’un rouge flamboyant quand il s’agit de mettre en avant tout ce qui caractérise l’Art belge ses mystères, ses gloires et sa créativité si particulière. N’avons-nous pas de grands artistes ? De grands peintres ? De savoureux humoristes ? Des chanteurs qui cartonnent ? Des comédiens de renommée ? Des cinéastes récompensés ? Des écrivains incontournables ?
Dommage que la Ministre des Sports n’invite pas les sans-emplois à s’engager avec toute la hardiesse qui caractérise le peuple belge,- si fait, même le grand Jules l’a notifié-, dans des formations sportives ?! Après tout que serions-nous sans les diables rouges ? Sans les Red Flames ? Red Lions ? Red Panthers ? Belgian Lions ? Belgian Cats ? Red Dragons ? Yellow Tigers ?...Sans les cyclistes ? Pongistes, athlètes en tous genres ? Et je pourrais bien entendu alerter tous les ministères car si, en notre beau pays, il est bien une chose qui ne craint ni la pénurie d’emplois, ni surtout la vacance –pas sûr qu’un ministre régicide perdrait son emploi- ce sont nos multiples ministères !
Aujourd’hui, place à l’employabilité ! Place à ceux-là qui comme au temps de Jules seront aussi des adeptes formatés au « panem et circenses » ! Ceux-là qui se révolteront à peine davantage qu’une petite souris à qui le chat a volé sa petite dent de lait. Place à la machine ! Place à la pompe à fric ! Place à la surproduction ! Place au gaspillage ! Place à la fin du monde !
Et moi, je n’ai pas grand-chose pour combattre tout ça ! Je suis plus démuni que Don Quichotte affrontant l’immense moulin matérialiste à l’aide d’un cure dents – celles qui pourrissent vite vu que la petite souris a des ennuis- dont le bois n’est pas équitable.
Ainsi donc j’avance à contre-courant tendant ma perche « Créativité » ! Je clame aux jeunes élèves que oui, le parcours scolaire est important mais il ne doit en aucun cas les formater ! Il doit les accompagner et leur permettre de devenir non pas quelqu’un d’employable mais quelqu’un de libre dans ses pensées, ses actes et son bonheur ! Le message est clair : "Ne t’éloigne jamais trop de tes passions ! Chemine tantôt sur un cheval apprivoisé, tantôt sur un cheval sauvage ! L’humanité commence en toi ! Intéresse-toi à ta vie parce que souvent quand la vie s’intéresse à toi c’est déjà un peu tard…apprends à penser par toi-même, apprends à te connaître, apprends à t’aimer, apprends la Joie, apprends l’envie de faire, de créer, de partager…l’envie d’être !
Sois absolument créatif et tu seras absolument toi-même!"


jeudi 21 mai 2020

Au coeur de la victoire dort une Foi énorme





Le bonheur est la motivation

21 mai


Rassure-toi de temps en temps
Ton corps est une industrie
En constant développement
Et le conseiller R.H.
Est parfois absent


Au cœur de la victoire dort une Foi énorme

Il m’arrive souvent d’inviter les jeunes à lister tout ce qu’ils ont réussi depuis leur naissance. La plupart d’entre eux ne savent quoi écrire et pourtant, mais ils l’ont sans doute déjà oublié,  pas mal de réussites ou de victoires fortifient leur parcours. Or, toutes ces étapes bénéfiques n’ont pas toujours été franchies en douceur ou sans efforts. Combien de fois ne tombons nous pas et ne nous relevons pas lorsque l’apprentissage de la marche active toute notre motivation ? Quel était notre rythme cardiaque lors du premier pas nous poussant vers la première personne désirée ? Quel était le seuil de notre résistance face à la première douleur ? La première injustice ? Quelle était notre première résilience ?...Combien de manques ? Combien de doutes ? Combien d’erreurs ? Combien d’absences ?...Le chemin est parfois si long avant de baigner dans une paisible réussite.
Il y a tant de victoires dans une vie qu’il serait dommage de ne pas croire en la grande Victoire ! Bien plus grande que celle qui met fin à un terrible conflit destructeur ! La grande Victoire est celle qui oriente cette motivation qui nous dépasse, qui nous échappe, qui va nous guider vers notre essentiel. Alors, cette marche, c’est comme si nous la faisions par cœur, par instinct, par une transparente conviction que seule notre Foi dont, franchement, nous ne savons pas grand-chose, sait le sens.
Voilà pourquoi, je comprends mieux pourquoi certaines personnes consacrent toute leur existence à leur projet, le plus souvent altruiste, humaniste et bienveillant. Je dis certaines car nous savons tous que le profit mène aussi le monde mais au nom du profit, aucune victoire ne compte, en tout cas aucune victoire de cœur. La grande Victoire est celle qui tend vers l’harmonie, le partage, l’acceptation, le bonheur simple et l’envie de comprendre et de faire comprendre. La grande Victoire est celle qui fait accepter la moindre faiblesse et activer la moindre force. C’est celle qui nous mène vers l’avant, c’est celle que décuple toute Foi. Dès notre naissance, notre vie, certainement, nous appartient mais notre Vie appartient à tout l’univers et il faut pouvoir, tel le bateau de papier, nous laisser glisser au fil de l’eau. Le vaisseau fragile s’abîmera contre les pierres, chavirera sous la première grosse vague mais il résistera de toutes ses forces si une Foi indéfectible l’anime dans ce voyage qui fait sens parce que l’Amour est toujours possible.
Il y a tant de victoires dans une vie mais une seule résonne dans la grande Vie, celle de croire en nous et en cette bienveillance infinie du lanceur de bateaux….


mercredi 20 mai 2020

Quand la marelle perd ses cases


Le bonheur est la motivation


20 mai

Quand tu fais de l’humour
Fais-le finement et respectueusement
Il n’y a rien de pire
Qu’un rire qui blesse


Quand la marelle perd ses cases


Ce lundi 18 mai était le jour officiel de mon déconfinement. J’ai dû quitter mon short et mes bottines pour reprendre mon sac et retrouver mon agenda. L’école s’organise du mieux qu’elle peut pour que le jeu des apprentissages reprenne mais bien qu’ils seront heureux de se retrouver, je crains que les élèves n’aient déjà sauté à pieds joints dans la case Ciel du jeu de leur petite enfance pour prendre un envol loin de toute pression. Le jeu scolaire n’est pas nul mais c’est comme si la marelle perdait ses cases clamant qu’il est temps de passer à autre chose. J’ai comme l’impression que, tous, nous nous réveillons lentement dans la cour de la Belle au bois dormant. Le temps par moment semble s’arrêter et puis tout à coup survole trois cases d’un seul élan. Alors, je sais qu’il faut savoir lâcher prise et ne pas trop s’inquiéter d’une étape manquée. Le temps ne fait pas toujours affaire avec tout. Le confinement passe en déconfinement mais le passage se fait avec un regard clair sur les semaines passées. Malgré tous les disparus enfouis dans une crevasse énorme qu’il nous faudra combler et que certains oublient bien trop vite, il faut honnêtement avouer que ce furent de belles semaines. J’ai l’impression d’avoir déjà respiré l’embrun des vacances à vie, d’avoir pris des années d’avance, rattrapé et largué le temps perdu. Ma marelle passait de cour en jardin, de jardin en forêt, de forêt en ruisseau et de liberté en liberté. Aujourd’hui, découpée en zones précises, l’école ressemble un peu, beaucoup à un lendemain de catastrophe et force est de constater que l’avenir réclamera d’autres aménagements loin de l’insouciance d’hier.
Pour nos jeunes, la partie reprendra lentement et les joueurs reviendront sur la surface apaisés et confiants mais aujourd’hui, je peux comprendre qu’ils aient égaré la pierre à lancer sur la case « et après ? ». Sans doute, certains responsables étaient-ils malades de voir tant d’inaction voire d’oisiveté. Il est vrai que l’image véhiculée par l’enseignement n’est pas toujours des plus resplendissantes mais aujourd’hui, tout se réglera dans la cour entre quatre yeux…car enseigner demeure certainement le plus belle chose à faire au monde, transmettre des savoirs, de l’expérience et surtout donner à chacun l’envie de déployer ses ailes et de donner un sens magnifique à sa Vie et ce, bien au-delà du « je » car le « nous » sauvera toujours le monde.
Quand la marelle perd ses cases c’est qu’il est grand temps de chercher une longue craie pour la redessiner plus belle que jamais dans la cour des grands sentiments ou celle des miracles ou celle où les hommes de demain jouent encore leur enfance avec une insouciance à l’épreuve de tous les virus. Mon optimisme à toute épreuve les accueillera avec un sourire masqué mais la voix donnera le ton de la confiance et du réconfort car il leur en faudra aussi comme lorsque le premier lancer loupe le paradis….


mardi 19 mai 2020

La vache à l'étage céleste



Le bonheur est la motivation

19 mai


Fais de chaque instant
Une feuille bien verte
Sur ton arbre de vie
A toi tout seul
Tu es une future forêt



La vache à l'étage céleste

Dans son inoubliable huitième jour, Jaco Van Dormael dresse un merveilleux portrait de ces dames des verts pâturages que je croise régulièrement lors de mes balades parfois très matinales. A cet hommage somme toute très poétique, je voudrais ajouter mon admiration pour ces ruminants qui parfois sont privés de leur descendance afin de produire du lait à gogo. Ainsi, s'il est vrai que le cheval est la plus noble conquête de l'homme, je pense que la vache l'attend déjà à l'étage céleste qu'elle soit sacrée ou non. J'avais un jour imaginé l'histoire d'un homme réincarné en vache folle, période de vaches maigres pour ces chers bovidés. Comment faire comprendre au brave fermier qu'on est soudainement porteuse d'un QI défiant les plus grands savants ? Il faudrait de temps en temps nous mettre aussi à la place de tous ces animaux qui,eux, ne connaîtront jamais la joie d'une prairie ou de respirer le vent frais du matin en évitant de mâchouiller la pâquerette...."Oh la vache! La vache!" s'exclameraient-ils!  La  Vache qui rit, vache qui pense et pauvre vache à hublot..les bêtes à cornes doivent s'étonner de voir combien elles sont différemment traitées de par le monde. Pourtant, elles demeurent comme une assurance bien-être au temps qui passe comme une immuable image de nos campagnes, de nos vallons et prés wallons aux racines multiples : Charolaise, Limousine, Holstein, Blanc bleu,...vaches à lait,vaches à viande et vaches à bouses, elles sont sans aucun doute indispensables à l'homme.
A quoi pensent-elles quand elles gambadent amusées de voir un chien longer leur clôture ? Ou quand elles observent des scouts dressant leur campement ? Ou les cueilleurs de champignons qui se risquent dans les prés d'automne ? Ou quand un promeneur farfelu se met à leur parler en meuglements très variés ? Ou quand un fermier les croit folles alors que ce sont les hommes qui perdent la boule!
La photo qui illustre mon propos, je l'ai faite avec beaucoup de bonheur au bout d'une longue promenade saluée par quelques brouteuses paisibles et toujours à l'affût de quelque événement....Il serait facile de dire que cette image m'émeut mais en tout cas, je suis certain que ces bicornes portent aussi le lait de la sagesse animale. Alors, lorsque cet été quelque peu confiné vous invitera sur les chemins de campagne, ne regardez pas ces gentes tondeuses comme des touristes blasés, sachez vous émerveiller de voir que la nature est décidément bien faite !




26 mars 2020- 26 mars 2021 la boucle est faite!

  Le bonheur est la motivation 26 mars Tous capables ! Tous formidables ! Ne doute jamais De ce que tu peux apporter Aux autres Celui qui d...