Le
bonheur est la motivation
27
mai
Oui,
toute école
Devrait
mettre à jour son plan bonheur
L’excellence
serait la pérennité
Des
apprentissages heureux
Un
élève heureux
C’est
une victoire intelligente
Ah mère la
déception!
Il
m’arrive de prier pour que jamais la déception ne s’empare de
mon esprit. Lorsque cela arrive, la seule chose que je puisse faire
c’est fuir. Non pas que je sois lâche mais cela étouffe ma colère
et davantage encore la tristesse qui couve sous ce feu intérieur que
l’effort physique, marche et course tête en avant finiront par
étouffer. Bien entendu, le pire c’est lorsque je me déçois
moi-même et, fort heureusement, depuis quelques années, cela
n’arrive plus et me donne un certain recul et une force certaine
pour encaisser la déception échue d’autrui.
Il
est vraiment des déceptions qui blessent à un tel point que la
fissure deviendra crevasse et tout au fond, s’y morfond le pardon.
Bien entendu, la déception est un risque et mes pensées parfois me
porteraient à croire que la solitude est sans aucun doute un remède
mais tout autant une autre maladie qu’on ne souhaite à personne si
ce n’est lorsqu’elle relève d’un choix avéré.
J’aime
beaucoup cette citation de Sénèque qui dit « la déception
est bien moins pénible quand on ne s’est point d’avance promis
le succès »… . Je réalise que la réussite
vient plus facilement lorsqu’on ne s’égare point en mille et
mille perspectives plus vaines les unes que les autres. Voyez
l’enfant dans ses essais et erreurs, plaçant son envie et son
plaisir bien avant toute satisfaction de réussite et même si sa
patience est parfois mise à mal, il suffira d’un petit coup de
pouce de l’adulte aimant et somme toute aimé pour relancer la
machine de la réussite car, en vrai, je pense qu’il n’y a rien
de pire que de décevoir un enfant.
Enfant,
j’ai été déçu par les énormes failles des adultes, déçu par
leurs vices, déçu par leurs airs supérieurs et leur incapacité à
me comprendre tandis que j’ai pu toujours comprendre les ponts que
certains dressaient via des actes précis et néanmoins blessants
afin de me permettre de poursuivre mon cheminement.
Adolescent,
j’ai dû puiser à l’eau du puits de bienveillance que, sans
doute, l’un ou l’autre ange creusa pour moi afin de supporter les
crevasses des adultes qui voyait en moi des mirages.
Adulte,
j’ai été très souvent maladroitement crédule sans doute
embarrassé de ma tenace carapace d’éternel enfant. Je me suis
laissé emporter en adulescence comme un jeune mousse sur le navire
d’un marin aguerri. J’ai pris des gifles, j’ai pris des gaffes
comme si on voulait que je sois pêché et pêcheur tout à la fois.
J’ai rarement bien compris les hommes et encore moins bien les
femmes qui parfois me voulaient comme on veut une armoire aux tiroirs
secrets. Sans être pourtant un adulescent, je pense que j’ai pu
faire un premier naufrage salvateur comme il le fut sans doute pour
Robinson lorsque je suis devenu père. Ce nouveau statut amorçant,
peu à peu, l’éloignement de la déception et annonçant le plus
serein de mes voyages.
Aujourd’hui,
le temps a ridé mes sourires et mes regards. Je réalise que j’ai
échappé à bien d’autres périlleux naufrages et que seule la
colère, couteau aiguisé de mes rebellions aura permis de quitter
les îles néfastes à mon bonheur. La déception a coulé mais n’en
reste pas moins telle une ancre au bout d’un cordage démesuré. La
déception est comme cette cloche sous la mer qu’un petit
coquillage pourrait faire résonner par-delà les monts. Voilà
pourquoi, il m’arrive de prier pour que cette cloche se taise
longtemps encore et que plus jamais, bille en tête, je ne fasse des
erreurs, je ne provoque des blessures en voulant parfois simplement
déployer trop par grand vent mes grandes voiles pensant faire ainsi
plus encore merveilleux voyages car je sais que moi aussi j’ai du
décevoir….
Amère est la déception! Ah mère mais l'océan est si profond!
Ah merci Thierry pour cette belle page !
RépondreSupprimerJ' aime bien " l' eau du puits de la bienveillance " et " le petit coquillage "
"C' est parfois les plus petites choses qui nous sauvent " ai- je lu récemment !
Christian Bobin :
" Ne rien prévoir sinon l' imprévisible ,
ne rien attendre sinon l' inattendu .
- Christian Bobin -
Bonne journée !