Le
bonheur est la motivation
28
mai
Au
fond, que signifie
Avoir
conscience ?
Rien
de plus que savoir
Qu’il
y a un début et une fin
Et
que tout passera
Aie
conscience
Que
tu écris ton histoire
Dans
un livre gigantesque
Vis !
Sur
la plus haute branche mes souvenirs gazouillaient
S’il
y a bien un petit bonheur que je vénère parmi d’autres c’est
celui d’être toujours enchanté par les babillages sans aucun
doute plein de sens des étoiles de jour que sont les oiseaux de mon
jardin ou de mes amusantes rencontres en randonnées pédestres.
D’aussi
loin qu’il m’en souvienne, soit dans ma petite enfance, j’associe
le chant des oiseaux à mes réveils dans la chambre où, par la
fenêtre cousue de barreaux, le grand parc du château, comme nous
l’appelions, s’éveillait au soleil d’été dans la frénésie
des volatiles. Ces chants évoquent pour moi tant d’images précises
que j’en frissonne encore de douce nostalgie. Cette époque où le
temps me paraissait infini se constelle de si beaux souvenirs que
j’en parlerais des heures et si vous joignez ma sœur chérie à
ces évocations et mon frère bien trop tôt disparu alors je
risquerais même de verser des larmes de bonheur bien enfoui là-bas
dans mon village d’enfance.
Adolescent,
au cœur de ce qui s’appelait la retraite de profession de foi, je
fis la rencontre avec un personnage qui se glissa dans mon répertoire
étoilé : Saint François d’Assise et son sermon aux oiseaux
me rappelant aussi combien un matin peut s’habiller de joie quand
il s’éclaire d’un chant aussi limpide que merveilleux.
J’imagine
parfois un matin du monde sans plus la moindre ritournelle, sans
ces vols que j’envie et ces voyages au long cours qui font
rêver et qui nous font dire parfois qu’à vol d’oiseau,
nous serions si vite les uns près des autres. Je pense aussi à
cette merveilleuse histoire qui me bouleversa et dont j’écoutais
la musique en boucle : « Jonathan Livingston le
goéland ». Ce récit d’une conquête céleste et d’une
soif d’absolu me grisait."Tu n'as pas eu besoin d'avoir la
foi pour voler, tout ce qu'il t'a fallu, c'est comprendre
le vol, ce qui d'ailleurs signifie exactement la même
chose...."
A
l’instant même où j’écris, un oiseau partage sa joie de voir,
après la pluie, resplendir la végétation dont il tirera
logement et nourriture. Il m’invite à mettre le nez à la
fenêtre et à rêver quelques instants avec lui d’une
liberté sans freins et sans fin.
« Oiseaux
mes frères, vous devez beaucoup louer et aimer votre créateur.
Il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour
voler... Il a fait de vous ses plus nobles créatures » disait
St François. Il est vrai qu’à tire d’ailes, ces créatures
célestes sont les notes bien vivantes d’une partition divine
qu’aucun musicien ne peut jouer mais dont chacun sans être un
Mozart en herbes pourra s’inspirer…musiciens des mots,
musiciens des rues aux moineaux vagabonds, musiciens des palais
aux oiseaux de paradis, musiciens des prisons aux oiseaux
encagés et dont petit Pierre ouvre les cages, musiciens de
partout et de nulle part aux oiseaux de hasard.....
Merci Thierry pour ton texte plein d' étoiles et d' oiseaux !
RépondreSupprimerFenêtre ouverte vers le Ciel , voûte étoilée de souvenirs et de visages de notre enfance , regards vers les oiseaux, leur envol si beau …
à chacun de trouver ce qui le fascine , ce qui le façonne , ce qui fait qu' il rayonne dans chaque aujourd' hui que Dieu donne !
Bonne écoute de cet oratorio de Saint François !
Excellente journée !
Extrait de l’ ORATORIO DE FRANCOIS DES OISEAUX
de Michel Garnier avec Michael Lonsdale
Ecoutez à partir de la minute 6’.00 par exemple
https://www.youtube.com/watch?v=SisXDdGQt9c