jeudi 10 septembre 2020

Le syndrome du confinement versus le syndrome du déconfinement


 Le bonheur est la motivation

10 Septembre

Plus tard, je serai…

Plus tard est de plus en plus proche

Sur ta toile de vie

Quels rêves as-tu déjà effacés ?

Quels rêves dessines-tu encore ?

Quelle chance leur offres-tu ?

Parfois, c’est à soi qu’il faut offrir une pause

En rangeant ses toiles

Aujourd’hui sois dans ta mise au point

Vois loin mais pas trop loin

Le syndrome du confinement 

versus

le syndrome du déconfinement

Je m’y attendais mais voilà c’est fait. Certains jeunes sont touchés et accusent le coup ! Le syndrome nous guette tous même les durs à cuire qui prétendent avoir vécu sereinement et le confinement et le déconfinement. Je ne les crois pas car personne n’est à même de mesurer l’impact de ces deux épreuves. Je parle d’épreuves parce que nos jeunes ont dû subir une décision arbitrale qui est venue non seulement les stopper dans leur parcours scolaire mais aussi les stopper dans leur vie sociale, parfois amoureuse et très certainement amicale. Alors oui, certains ont vite basculé dans un esprit de vacances et ont commencé une vie de dilettante et pas uniquement nos jeunes ! Bon nombre de professeurs ont dû aussi s’accrocher. Peu à peu, chacun est entré dans une période de changements, de réaménagements mais aussi pour certains dans une période de crise où le vivre ensemble n’avait plus rien d’amusant.

Le déconfinement est arrivé comme un nouveau chamboulement ! A peine les jouets étaient-ils installés, voilà qu’il fallait déjà les ranger ! A peine nos jeunes avaient-ils pris certaines marques ou manifesté de nouvelles difficultés ou fait part de nouveaux possibles que ,soudain, on décide de reprendre l’école soit disant «  presque comme avant » mais ce n’est pas vrai du tout ! Au contraire ! Les jeunes commencent à peiner. Porter le masque toute une journée c’est long ! On ne comprend pas tout et les expressions non verbales sont bien trop masquées ! Et où se cachent les sourires? Et où passent les approbations et les désapprobations?

Alors, évidemment, les émotions sont à fleur de peau. Je suis le premier à le constater. Moi qui adore ce travail d’aide aux élèves, je serais bien resté quelques jours encore dans le confinement même si je suis persuadé que les enfants et les jeunes ont besoin des contacts sociaux, je sais aussi que certains se plaisaient bien sans voir plus de monde.

Quand on renverse votre tour de cubes, vous allez réagir sans doute bien différemment les uns et les autres. L’un va pester, l’autre va de suite se relancer dans la construction, l’un va craquer et se mettre à pleurer tandis que l’autre va entrer dans une colère des plus terribles, l'un restera indifférent, l'autre s'en ira.....

 Nous savons que l’école rencontre elle aussi bien des difficultés dans la gestion des émotions. Comme je le dis souvent : l’école a toujours assez de mouchoirs pour l’élève qui pleure mais trop peu de coussins pour l’élève qui n’est que colère. Rien n'est simple et ce, notamment dans les écoles qui accueillent les élèves par centaines.

Les syndromes amenés par le Covid vont nous demander un travail de longue haleine. Tous les adultes ne sont pas armés pour ce travail mais tous peuvent accompagner chaque personne en mal être vers la bonne porte, la bonne personne. C’est un geste qui sauvera aussi et certainement autant que le port du masque ou les rituels de protection, de désinfection…etc.

Libérez ses émotions c’est aussi apprendre à les maîtriser ! Il nous faudra être magnanimes, indulgents et essentiellement bienveillants et attentifs les uns aux autres pour traverser cette période et chasser ces syndromes des corps et des esprits des jeunes et des adultes aussi. Je suis concerné moi aussi autant que les autres si pas davantage mais heureusement bien armé de par mes expériences avec tous les publics et je remercie encore tous ces jeunes rencontrés dans le Service d’Accrochage Scolaire. Ils m’ont formé autant que je les ai aidés !

L’accrochage prend davantage son sens dans cette période où tantôt on n’a pas vu le temps passer, où tantôt on aurait voulu le voir passer autrement, où tantôt encore on aurait voulu le gérer tout autrement ou tantôt enfin on aurait voulu que le temps dure plus longtemps d’un syndrome à l’autre ! C’est un double K.O avant un double O.K mais on espère vite que tout le monde soit OK pour bien mettre ce Covid et ses sombres syndromes définitivement K.O !









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