Le
bonheur est la motivation
11
août
Place
l’humour
Pour
éclairer ton image
Personne
n’en est dépourvu
L’humour
a de multiples facettes
Comme
une clé mystérieuse
Pour
une serrure qui l’est tout autant
Quand
la porte s’ouvrira
On
te verra et tu verras bien autrement
Carte
postale 39 11 août
-Elle
revient quand maman ?
-Maman ?
Elle n'est jamais vraiment partie !
Hôpital
de Dinant, la même chaleur déjà, la chambre s'emplit des
« inspire- expire » de plus en plus pénibles de maman qui
va bientôt me laisser sur la rive au bout d'un voyage de neuf jours
partagés avec ma grande sœur....
Ecrivant
ma carte postale du jour, je ferme les yeux un instant...déjà deux
ans ! Deux années sans toi... mais dois-je encore dire cela
alors que je sais pertinemment bien que tu n'es jamais vraiment
partie.
En
janvier 2019, je décide d'écrire tous les jours en pensant à elle.
Un défi bien différent de celui que m'a inspiré le confinement du
au coronavirus car il s'agissait pour moi, de m'inspirer du cadeau
maternel reçu le jour de son grand voyage.
Aujourd'hui, je relis ce
que j'avais écrit le jour où elle aurait eu ses 80 ans mais je
pourrais dire qu'elle les porte bien, là, dans son invisible
présence.
« Maman,
aujourd'hui je laisse tomber le « il » mais je t'avoue
que cela m'est plus facile pour avancer dans ce défi que je m'impose
pour toi, pour penser chaque jour à toi et effacer ainsi les jours
où je m'étais éloigné pensant te donner une leçon de vie mais
j'ai eu tôt fait de réaliser lors de nos retrouvailles que la
leçon, c'est moi qui la prenais en pleine face et surtout en plein
coeur mais je sais que tu m'as pardonné.
Maman, les jours
passent et les semaines s'enchaînent. Je me donne à fond dans tout
ce que j'entreprends et je dois t'avouer que mes projets m'y aident
autant que mes décisions comme celle d'être auprès de la petite
dame de la joie le jour où cela fera un an que tu me faisais cadeau
de ton message tellement fort et tellement beau.
Maman,
aujourd'hui,je voulais être proche de toi, faire un peu la fête en
buvant un bon verre et en faisant un repas tranquille. Fanny a même
pensé à un dessert qui fait l'unanimité dans la famille depuis des
décennies.
Maman, cette
nuit, j'ai fait un rêve étrange, parrain et marraine d'Emptinne
étaient à table avec nous et il s'agissait de revendre des choses
dont de la vaisselle et je m'insurgeais parce qu'on voulait les faire
payer...disant qu'ils nous avaient tellement choyés à leur manière.
En vérité, c'est ce que tu as fait toi aussi maman. Tu as donné
bien plus que tu n'as reçu et le plus souvent, tu donnais ce que tu
gagnais toi-même.
Maman, ce jour
où tu aurais soufflé 80 bougies, je l'ai passé en grande partie
avec des enfants, en stage, et j'ai pensé beaucoup à toi, à ce don
de patience dont tu m'as fait part....
Maman, peu à
peu, je retrouve la joie, sois confiante...je redeviendrai
entièrement le Tchè-Tchè que tu aimais, celui que tu accueillais
avec un grand sourire les après école quand j'arrivais avec tes
courses et le goûter,celui à qui tu disais que le plombier qui
avait débouché ta toilette était si gentil oubliant que ce
plombier courageux c'était moi ....
Maman, parfois,
je pense à cette maladie qui peu à peu t'envahissait...et je me
demande ce qu'elle aurait fait de toi.. Sans doute, était-ce mieux
que tu nous quittes encore bien sereine même si fort malade et la
tête déjà ailleurs.
Maman, j'aurais
pourtant tellement aimé être ce jour, près de toi, à déguster un
bon gâteau et t'entendre dire pour la xième fois : « c'est
pas trop grave pour mon diabète hein ! »...
Maman, rien ne
me paraît grave depuis que je sais que j'ai évité le pire avec
toi. Ce pire qui aurait été de ne pas être à tes côtés pour tes
derniers mois ici bas. Ce pire qui aurait été de ne pas ouvrir mon
coeur à toute ta tendresse, toute ta joie de vivre, toute ta douce
moquerie, tout ton amour infini.
Maman,
tu resteras toujours là, à mes côtés et je me sentirai toujours
tellement fort, tellement bien...grâce à toi ! Joyeux
anniversaire maman ! Je t'aime ! » 16 avril 2019
Ce
16 avril 2020, j'ai pu fêter ta 81ième année en pensant à toi via
ma Vie Essentielle et nous voilà déjà en août. Tu dois sourire de
savoir que tu voyages aussi dans les tours et détours des réseaux
sociaux mais jamais rien ne vaudra l'intimité de nos goûters
cinaciens et de tes signes là sur ton balcon où tu me guettais.
Bon, je sais que tu n'es pas trop pèlerinage mais cela n'empêche...cela fait du bien de se souvenir et quand je me rends à Courrière mon village d'enfance, d'adolescence où je me suis construit, je ne peux que me réjouir de voir que tu reposes entourée des cris et des rires des enfants de l'école, ces enfants qui tu aimais tant. Je suis si heureux aussi que tu aies pu découvrir Aubin mon premier petit-fils et je sais que tu admires toute ta belle descendance.
Aujourd'hui, j'ai ta photo, tes images pour renforcer ma Joie de vivre mais tu me manques malgré tout maman,tu nous manques.




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