Le bonheur est la motivation
19 octobre
Regarde l'enfant sur la photo
Là fixant l'objectif
Un léger sourire subjectif
Une interrogation en lueur
Comme si déjà
Tu interrogeais ton avenir
Comme si tu étais venu
Pour une mission d'essentielle importance
Devenir la grande personne
Là, l'enfant sur la photo
Pour ne pas qu'octobre nous prenne...
Cette fois, l'automne s'est bien installé. L'herbe frissonne rêvant déjà aux prochaines gelées et peut-être à la première neige qui viendra nourrir la terre et rassurer les hommes pour l'été prochain. J'écoute la chanson de Cabrel et passe en revue ces mois qui déjà se sont écoulés depuis le confinement. Les nombreuses promenades et les photos souvenirs, les travaux qui, au jardin, s'arrêtent et les projets à mûrir pour que les prochaines grandes vacances éclairent davantage encore la joie de vivre heureux chez soi.
L'automne se glisse comme les mots d'une poésie lue au coin du feu dans notre quotidien. Les nuits seront longues et les jours seront tellement pleins. Octobre nous a pris et parfois de court car nous pensions davantage profiter de l'arrière saison. On espère pourtant une dernière offensive ensoleillée pour donner le dernier coup de peigne sur la verdure rassasiée de fraîcheur et préparer les prochaines plantations.
L'automne est bien ce long poème qui traîne nuages et vols d'oiseaux sur la plaine. Les volets se ferment, les cheminées fument, les derniers bois se coupent pour nourrir les feux continus comme si les jours ne se lâchaient plus telles les mailles du gros pull préservant le parfum de l'hiver dernier. Le voyage sera long jusqu'au réveil de la nature et chaque saison nous voit aussi passer dans la plaine de l'existence.
Pour ne pas qu'octobre nous prenne, on aurait pu partir loin au soleil là où il nourrit de constance les jours et les nuits des hommes mais aurions-nous la même histoire de l'autre côté de la terre....
Octobre dessine nos rêves à venir, on range sacs et valises et si nous ne sommes pas partis ce n'est que partie remise. De toute façon, on ne partira plus jamais très loin.... Octobre nous prend, désolé cher Francis, et nous le laisserons faire. On lui donne sa chance et dans un an, nous verrons ce qui aura changé bien avant de déplier les nappes en couleurs et de parfumer les pièces des souvenirs en fleurs....
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