Le
bonheur est la motivation
7 octobre
A chaque instant
Sans doute, l'ignores-tu
Mais tu t'appuies sur quelque chose
Tu t'appuies sur quelqu'un
Ce quelqu'un c'est peut-être déjà toi
Toi là-bas dans le « tu seras »...
Ainsi va la Vie
Il faut que je me pose là sur un banc ou même sur une vieille pierre qui
m'endolorira le fessier mais il faut absolument que je me pose! J'ai pris
quelques coups dans la tronche et en accéléré ces derniers temps. Des coups
qui imposent la pause comme celle qu'apporte le grand vent. Mes enfants
sifflent la mi-temps. Loup vient de souffler ses dix-huit bougies, Marius
suivra bien vite et je les vois grandir et puis et puis...."Ainsi va la Vie!" me dit
on souvent, aussi souvent que je ne le répète moi-même en ajoutant: "Et
tant qu'elle va bien!"...oui ainsi va la Vie mais parfois j'aimerais inverser le
cours du temps, inverser le cours des choses et puis je me dis que
finalement ce ne serait pas très heureux car cela détricoterait le
merveilleux ciel qu'il m'a fallu peindre avec opiniâtreté et optimisme à
toutes épreuves! Mais là, oui, je l'avoue: "Je suis sur le cul!" et
effectivement la pierre me ruine le bassin autant que mes pensées ruinent
ma méditation habituelle...quoique! Me voilà à douze ans à peine, assis sur
une des énormes branches de mon ami l'éléphant, formidable hêtre solitaire
régnant dans le parc, juste en face de notre maison à Courrière. Je me vois
admirer la nature et lancer mes rêves à l'avenir comme un petit pêcheur
lance ses filets gageant que la pêche sera bien plus miraculeuse! Je suis là
avec mes genoux écorchés et mes cheveux ébouriffés! Je suis là à attendre
mes potes qui vont débarquer avec leurs vélos décorés et l'envie de faire
des choses un peu délirantes pour passer l'après-midi. Je suis là à me dire
que le soleil est merveilleux et que grimper dans cet arbre je ne le ferai
plus souvent car je grandis et que mes amis aimeraient faire d'autres
choses! Alors je sais que les souvenirs se rangent et que sans doute je suis
le seul à me nourrir de mélancolie ou plus précisément de "malancolie".... Et
hop je me retrouve près de 10 ans plus tard au pied du même arbre avec
mes petits élèves de maternelle avec la même réflexion: "Quoi?! C'est moi?!
Déjà là maintenant?!"
Et re-hop! Et me voilà devant ce parc à regarder le temps transformer tout
cet espace d'enfance, d'adolescence et d'adulescence...et je n'ai rien vu
passer.... Au loin, on entend toujours le chant des oiseaux et le bruit des
voitures qui passent! Au loin, on entend le grincement des chaînes qui dans le
clocher vont animer le balancement de l'Angélus! Au loin, on entend les cris
des enfants dans les cours d'école!
Ainsi va la Vie! Alors je me relève et réveille mes jambes engourdies! C'en
est assez des pensées en marche arrière! La marche en avant reprend! Ma
méditation s'achève et ma "malancolie" se rendort comme l'arbre jusqu'au
prochain printemps....
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