Carte postale 36 Un voyage intérieur vaut bien mille voyages pollueurs

Le bonheur est la motivation

8 août

Comme on sait

Après avoir goûté plusieurs fois

Qu’on aimera jamais

Les choux de Bruxelles

Apprends à écarter

Ce qui ne te nourrira pas

Le menu scolaire est vaste

Pour celui qui a faim

Il rétrécit à vue d’œil

Pour les laids mangeurs

Mais bon…un petit régime

N’a jamais fait de tort à personne

Carte postale 36 8 août

Un voyage intérieur vaut bien mille voyages pollueurs

Comme certains, je n'ai pas encore dit que je ne voyagerais plus jamais en avion. Pour un tas de raisons, je rêve toujours d'un séjour au Québec et pour le reste tout peut s'envisager autrement. Notre ciel est plus qu'une autoroute et nos autoroutes finiront par noircir le ciel. Oh rassurez-vous, pour ma carte postale du jour je ne compte pas reprendre mon bâton du pèlerin de la Nature ! Tout a été dit et ce n'est pas, dans le massif du Mont Blanc cette énorme part de glacier qui se détache qui viendra soustraire quelque certitude et donc, aujourd'hui, le pèlerin se pose un peu, invité par la chaleur d'un mois d'août qui risque de battre les records.

Je viens de réaliser toute l'importance du mot soustraire...on retire tant du ventre de la terre pour ajouter sans cesse, recycler au maximum, produire à l'infini et inévitablement viendra le temps de l'addition, du résultat et des conséquences. Ainsi, mon voyage intérieur commence et mes pensées vont bon train....Je me soustrais du compte du monde, je me rejoins dans l'infiniment petit, l'infiniment simple, je suis le grain de sable emporté par le vent du désert, je suis la petite feuille qui tremble à la cime des grands arbres, je suis la goutte de rosée qui perle lentement et qui fera abondance pour de minuscules particules, je suis poussière d'étoile, je suis le petit caillou sur le grand chemin...je me rejoins.

Je sais la Vie et je sais la mort. Je sais le temps et je sais le présent. Je rayonne et le soleil me rassure...et me voilà déjà bien loin. Et encore, je n'ai pas fermé les yeux. Lorsque je le fais, mon souffle parcourt tout mon corps comme une caresse intérieure aussi discrète que ma musique.

Je suis à ma place et pourtant je voyage! 

Tous les possibles s'offrent à moi.

Mon corps ne réclame rien, mon âme le rassure. Je peux aller où je veux et ne pas en croire mes yeux. Je peux me poser à côté d'un ami, survoler les jardins, entendre rire des enfants, me retrouver à tout âge, me sourire, m'aimer....

Pas de bagages, pas de pression, pas de précipitation, pas de frontières, pas de barrières, juste un pas, un vol, un infini laisser passer, un infini laisser aller....

Là, si vous le voulez, je suis à vos côtés....

Nous sommes tellement proches bien qu'éloignés et nous pouvons nous soustraire de tous les paradoxes...et pour une fois, faire ce que l'on dit et faire ce que l'on fait, être qui l'on est et le rester.

Voilà mon voyage intérieur....

Je vous souhaite de prendre le temps, de boucler vos valises à problèmes, d'éloigner toutes modalités pesantes, valider votre passeport intérieur pour les nombreuses escapades qui vous attendent....

Bon voyage dans cette longue et belle journée!