Carte postale 31 Pas de blason pour les blasés

Le bonheur est la motivation

3 août

Il t’arrivera souvent de faire des erreurs

Certaines sont petites

D’autres grandes en conséquences

Tels des nœuds à dénouer l’un après l’autre

Mais le pêcheur qui peut enfin relancer sa ligne

Respire et sourit de nouveau à l’instant présent

Carte postale 31 3 août

Pas de blason pour les blasés

Ce matin, je vous offrirai une carte postale teintée d'espoir. Je sais qu'à travers le monde tant de voix aimeraient se faire entendre mais c'est impossible pour elles, étouffées qu'elles sont par l'oppression ou le cynisme des grands blasés de ce monde. Or, nous rêvons tous d'un monde où bienveillance et partage seraient d'une évidence lumineuse. Or, nous rêvons tous d'une terre merveilleuse comme en parlaient les Amérindiens, d'une terre sereine pour nos descendants. Or, nous rêvons d'une vie sans violence, sans haine, sans convoitise, sans peur. Or, nous rêvons d'un temps béni où la prospérité est naturelle et avant tout d'esprit. Notre monde est comme un fruit que les chocs abîment peu à peu mais il possède quelques temps encore la faculté du pouvoir d'autoguérison. Au-delà du nombre de résignés dans ce monde, grandit le nombre des blasés. Ceux-là que plus rien ne touche hormis les 0 à côté du 1 sur leur compte en banque. Ces blasés forent dans le fruit comme se creusent les caries. Le pire c'est que ne décidant plus de leur chemin, ils imposent une voie sans issue à des millions de personnes. Je les vois cheminer vers la grande glissade entraînant avec elles toutes les richesses de la terre. Un jour, viendra la dernière génération celle du trognon espérant que les pépins de cet univers puissent fertiliser de nouvelles espérances. Je vois quel sera leur blason. Un blason comme ceux de la nuit des temps, empreints de terre, d'eau, d'air et de soleil, un blason où les mains s'entrelaceront autant que les esprits, un blason unique et pourtant rassembleur confiant au dernier sursaut de la terre si semblable à celui du tout premier matin. Le matin où la vie est apparue, où la conscience s'est tissée, où le chant des éléments a accepté le chant des êtres.

Et me voilà parti, dans mes rêves comme l'enfant traversant les flots champêtres, grimpant dans les arbres, pataugeant dans les ruisseaux....

Pas de blason pour les blasés ! Ne rêvons pas d'un autre monde ! Pas trop tôt ! Pas trop vite ! Oeuvrons à réveiller les blasés ! Créons nos petits paradis car ils seront toujours de taille à ralentir l'inéluctable fin du monde. Un caillou dans la chaussure fait parfois bien plus mal qu'on ne l'imagine...et les chaussures des blasés sont si fines qu'ils auront bien vite mal aux pieds. Je crois de moins en moins à certaines manifestations. Qu'ont vraiment apporté celles des gilets jaunes? L'homme n'est pas né dépourvu d'imagination! On nous fait croire qu'il progresse et c'est vrai! On s'en félicite dans certains domaines mais à côté de cela il est de plus en plus médiocre dans tout ce qui pourtant est le plus facile: le respect, le partage, l'aide....Dès lors si les adultes d'aujourd'hui sont incapables de vivre autrement, je préfère reporter mes efforts sur l'avenir.

Ainsi, tout en saluant les générations du passé,je regarde mes petits-fils et j'aspire à rencontrer mes prochains petits enfants. Mes bottines attendent l'écho de leurs semelles sur les chemins où main dans la main, je les emmènerai afin qu'ils voient combien la terre est encore belle et qu'ils nourrissent leur esprit et leur imaginaire pour affronter leur monde à venir.

Voilà ma carte postale du jour. J'ai comme un goût amer au fond de la bouche mais il n'effacera pas mon envie du jour : ciseler le plus beau des blasons !