Carte postale 4 Quand pleure l'harmonica

Le bonheur est la motivation

7 juillet

Chaque personne est une œuvre d’art

Et donc toi aussi !

Ne l’oublie jamais

Et n’oublie jamais

Que les plus grands artistes

N’ont jamais regretté

D’avoir mis moins de ceci

Ou plus de cela

Dans leur œuvre

Carte postale 4 7 juillet

Quand pleure l'harmonica

Chers amis cow-boys et indiens,

Quand j'avais douze ou treize ans, mon père passionné de cinéma et fan d'Henri Fonda nous emmena voir « Mon nom est personne » que j'eus l'occasion de revoir à l'école car un professeur nous invitait à créer des récits à partir de photos et surtout des musiques du film.

Quelques années plus tard, j'allais devenir accroc de la musique du film « Mission ».... En écrivant cette page, je réalise que la mort d'Ennio Morricone souffle une autre page de vie . Un de ces pages qui existent par nos sens et notre ressenti. Ce grand musicien devait avoir un cœur et une âme bien chargés d'émotions pour créer des mélodies aussi intemporelles et plus porteuses que n'importe quel discours. Je me vois avec mon frère le matin de la St Nicolas découvrir notre panoplie complète de cow-boy ainsi que la fameuse winchester et son levier qui nous faisait recharger et gaspiller les munitions qui coûtaient bonbon ! Je nous revois galoper sur nos chevaux invisibles dans la prairie au fond du jardin. Je nous revois manier le lasso et tenter d'attraper un poteau devenu un pur-sang qu'il nous fallait apprivoiser d'urgence. Et le spectacle de l'école ! L'instituteur nous avait invité à devenir des indiens ! Je crois que nous avons décimé les arbres à arcs et à flèches de tous les environs !

En vieillissant, je compris que mon père avait du apprécier l'élégance d'Henri Fonda chaussant ses lunettes pour s'assurer un tir précis et dégommer la horde sauvage ! Nous nous étions amusés par un Terence Hill illustrant à merveille le cow-boy parfait.

Aujourd'hui, il est vrai qu'un harmonica doit pleurer tous ces personnages et toutes ces scènes d'aventures inspirantes qui nous portent de l'enfance à l'âge adulte. La musique de Moricone restera toujours d'une guimbarde à un sifflement ou d'une voix limpide à un choeur fort. Et me voilà, galopant dans cet été lumière droit vers l'azur, content d'avoir un chapeau pour masquer ma calvitie et des pantalons parce qu'un cow-boy en short cela ne le fait pas,chose que ma grand-mère ne comprenait pas !.

Je vous souhaite de vous replonger dans l'absorbant univers d'Ennio et la main sur le cœur saluer un grand Monsieur qui a su décliner sa créativité avec une si grande et si belle humilité. Chaque personne est une oeuvre d'art! Bon galop vers le soleil couchant les amis !