Donnez-moi des nouvelles!

Le bonheur est la motivation

30 juin

Quelle est ta boussole ?

Quelles sont tes balises ?

Quelles sont tes repères ?

Quelles sont tes limites ?

Quel est ton territoire ?

Quel genre de loup es-tu ?

Un louvoyeur ?

Un loupeur ou un loup chef de meute ?

Donnez-moi des nouvelles !

Quand on voit les jours pressés galoper dans la plaine de nos vies. Quand on voit grandir les enfants et déjà les petits-enfants. Quand on voit les souvenirs s'entasser à la pelle, comme grains de sable dans le petit seau qui , en pâté,va se retourner sur une plage où les vagues de l'oubli risquent de l'emporter. Quand on en a marre de rester si souvent bêtement idiots le cul dans le fauteuil pour entendre toujours les mêmes infos qu'on en regretterait même de n'avoir pas plus longuement parlé météo avec un inconnu. Quand on balance entre deux univers comme arrêté au carrefour des doutes et des envies. Quand la nostalgie vous envahit comme un jour de pluie. Quand on a l'impression de faire « comme si » du mieux que l'on peut. Quand on voudrait remettre quelques compteurs à zéro et en même temps pas tout à fait. Quand sans doute, comme moi à cet instant précis, on aurait presque honte de s'avouer heureux dans un monde qui ne l'est pas vraiment....

Je reprends alors la confiance au bout de mes doigts qui dansent sur le clavier créant des mots-notes apaisant mon coeur, berçant mon esprit et doucement me vient l'envie de dire à tous ceux que j'aime : donnez-moi des nouvelles ! Avant même que ne commencent les vacances d'été, envoyez-moi vos cartes postales et vos lettres ! Bercez-moi de vos histoires ! Partagez une part de vos rêves !

Souvent je rêve que, cette fois, je ne suis plus le metteur en scène regardant ses acteurs jouer de tout leur coeur. Je rêve que c'est à mon tour mais j'ignore pourquoi je n'ai pas étudié mon texte et j'ignore pourquoi le stress ne m'envahit pas davantage alors ces rêves deviennent des signes que je laisse ,confiants en ma patience, s'endormir en quête de sens.

Donnez-moi des nouvelles ! Y a t'il des appels qui jamais ne sont vraiment entendus ? Jamais le silence ne me dérange mais quand je m'envole dans mes pensées en habits de nostalgie , je crains de ne plus jamais atterrir comme il faut. Donnez-moi des nouvelles ! Il m'importe de vous savoir heureux dans ce monde qui travaille peu à effacer l'égoïsme !

Souvent je rêve de partager encore davantage mais serais-je capable de recommencer le château de cartes ? Aurais-je la force de vouloir rester jeune,de vouloir rester dans la mouvance ? Le train-train quotidien devient peu à peu un TGV hebdomadaire et je ne voudrais pas que pour mes petits-enfants il ne soit une fusée annuelle ....

Voilà, je partage avec vous, un dimanche de pluie, un dimanche de mots-notes qui menottent quelques instants mes certitudes mais ne craigniez rien car ma Joie intérieure balayera la grisaille m'invitant à me donner des bonnes nouvelles, à m'écrire, à me faire mon quota de cartes postales mais vous, de votre côté, de votre chez vous, ne craigniez point d'en faire tout autant. Avec ou sans timbre, partagez, ne serait-ce qu'un peu, vos essentiels.

Je vous souhaite un été plein de bonnes et belles nouvelles ! Quand elle aura rafraîchi votre esprit, laissez filer la pluie et laissez place à l'embellie et pourquoi pas...engagez-vous sur la route et allez donner de-ci,de-là des nouvelles de vive voix....

Mon décrochage scolaire épisode 2

Le bonheur est la motivation

29 juin

Valorise tes réussites

Même si elles te semblent futiles

Les petites réussites aboutissent

Parfois bien plus tard

Sur d'éclatantes victoires !

Mon décrochage scolaire épisode 2

Il y a quelques jours, j'ai entamé la mise à nu de mon local, haut-lieu d'accompagnement et d'accrochage scolaire. Décrocher les affiches, les photos m'a rappelé les fins d'années scolaires avec mes élèves de 3ième maternelle. Créer une classe vierge pour que les nouveaux élèves l'investissent avec frénésie et créativité. Mon local actuel que deux collègues très aimables ont repeint avec soin a donc pris lui aussi un air tout neuf en vue de la rentrée prochaine. En rangeant mes documents, j'avais l'impression que cette reprise s'annonçait tout prochainement, or les vacances d'été pointent seulement le bout de leur parasol. Waow! C'en est presque perturbant et je comprends que certains élèves se sentent un peu perdus dans cette période quelque peu déstabilisante....
En décrochant mes affiches porteuses de slogans motivants ou de leitmotivs prônant la confiance et l'estime de soi, je me suis rapidement demandé si j'allais les apposer de nouveau sur les murs si joliment rafraîchis.
Une bonne idée m'est alors venue afin de vivre pleinement l'accrochage tout en renvoyant aux oubliettes le périlleux décrochage: celle d'offrir un maximum d'espaces à combler à chacun de mes futurs visiteurs. Quant à mes slogans, ils pourront être accessibles partout ailleurs et pourquoi pas rassemblés en un livret invitant encore à la créativité. De nouveau, j'ai réalisé ainsi que, parfois, la décision de changer les choses peut ouvrir notre esprit à d'insoupçonnées perspectives. Je me rappelle notamment d'un édifice étrange aperçu lors d'une promenade dans le village natal de mon épouse...on aurait dit un escalier au milieu d'un pré. En questionnant ma chérie, elle m'avait répondu tout sourire: " il a toujours été là"! 
On s'habitue ainsi à certaines choses et jamais on ne remettra en question ni leur existence, ni leur place mais quand on a la possibilité de le faire cela vaut la peine, tout comme quand on peut poser son regard autrement. Il est toujours intéressant de développer une pensée quelque peu plus audacieuse, "out oh the box" même s'il n'est pas question ici de tout révolutionner mais simplement d'éviter le train-train quotidien ou le manque cruel de dynamisme et d'adaptation. Or, nos jeunes évoluent très vite faisant tout évoluer à leur sauce: langage, comportements sociaux, humour, centres d'intérêts, priorités, défis, etc.... S'il est vrai que pour certaines choses on peut affirmer que tout est un cercle, pour d'autres ce n'est plus le cas tant de créations éclosent de-ci, de-là. Demain, de nouveaux métiers s'inventeront, la communication dépassera vite le Tik-Tok pour d'autres tocs et d'autres tics, d'autres engouements, d'autres passions... l'accélération de tout se poursuivra en espérant que la course effrénée ne finira pas droit dans le mur.
Les jeunes poursuivront-ils leurs manifestations d'inquiétude? Se retrousseront-ils les manches pour changer le monde? Auront-ils des idéaux? De nouvelles valeurs? Remplaceront-ils bénéfiquement nos politiciens usés et usants? Prendront-ils garde au réveil de la bête immonde qui attise déjà les feux de l'extrême droite? Auront-ils les forces de vaincre nos peurs et les leurs?...Bigre bougre! Mon décrochage m'a plongé dans des réflexions existentielles plutôt sombres et amères...il est donc temps d'accrocher un temps nouveau sur les murs de mon local pimpant et de laisser la fenêtre ouverte pour que ce temps béni s'en aille fleurir d'autres espaces de positivisme et d'optimisme à gogo.
Mon décrochage scolaire a confirmé ma position de relayeur, de passeur ce qui n'empêchera jamais mon expérience de me pousser de temps à autre aux missions d'éclaireur. Pas l'éclaireur du Stratégo qu'on envoie allègrement dénicher les bombes ouvrant ainsi la voie aux démineurs mais plutôt l'éclaireur indien, tapi dans l'herbe, scrutant la société des visages pâles et espérant que cette fois la voie de la Sagesse sera celle qu'emprunteront les jeunes pousses occidentales. J'oeuvre les pieds dans un tout petit ru mais je demeure convaincu que chaque effort, chaque aide contribuera à la construction d'un univers plus humain, plus heureux.... N'est-il pas tant de délivrer des messages emplis d'humanité plutôt que des messages de défiance et de haine comme les crachent les dictateurs fous du monde actuel? N'est-on pas plus fier de voir ces jeunes freiner la cavalcade mortifère d'un président hors-la-loi? De voir ces jeunes plus responsables parfois que nous ne l'étions? Et même s'il est vrai que la délinquance juvénile existe encore, posons-nous les bonnes questions: dans quel univers évolue ces jeunes gens? Croyez-vous que vivre dans certains quartiers bruxellois soit toujours épanouissant? Croyez-vous qu'à force de vous entendre dire que vous êtes des moins que rien ou des atouts déguisés de campagnes politiques véreuses vous trouvez une juste place dans la société?...
Mon décrochage scolaire m'a ramené dans un juste milieu. Celui où on n'agit pas pour un oui ou pour un non de telle ou telle manière. Celui où la confiance doit encore exister et surtout le renforcement de la confiance en chaque jeune qui se construit. Cette période particulière vient de me plonger dans des accompagnements parfois très périlleux mais de quel droit pourrais-je ne pas placer ma confiance dans un jeune qui opte pour ce qui sera sans doute un des premiers défis de sa vie comme réussir là où beaucoup d'entre nous le voyaient échouer. Qui a ce pouvoir? Personne et même pas dix personnes face à une seule....
Mon décrochage scolaire m'a également ramené à l'humilité la plus brute. Aujourd'hui, au seuil des vraies vacances, je prépare mon "raccrochage" de septembre tout comme le feront tous les jeunes élèves. Certains le feront en trois coups de cuiller à pots, d'autres le feront aux forceps mais dès la rentrée, on les épaulera convaincus de tout leur potentiel.
Entre confinement et déconfinement est donc venu le temps de se la jouer finement en allant toujours de l'avant. J'ai déjà dépassé le quart de ce partage de l'Essentiel! Ces trois mois ont été des éclairs mais très éclairants! Le temps joue parfois avec nous et contre nous mais quand nous jouons avec lui la gagne n'en est que plus belle!

Dame Jeannine gente dame de Dorinne

Le bonheur est la motivation

28 juin

Peux-tu te mettre au service de quelqu'un ?

Et pourquoi pas un quelqu'un qui serait-toi ?

Quel genre de serviteur serais-tu ?

Ferais-tu les choses à cent pourcents ?

Peut-être même à mille pourcents ?

Quel regard porterais-tu sur toi

Si tu étais ton propre maître ?

Dame Jeannine gente dame de Dorinne

La belle éducation que mes parents m’ont offerte nourrit depuis toujours mon sens du respect des aînés que je considère toujours comme des témoins, des porteurs de mémoire voire des passeurs d’histoires. Chaque village compte souvent encore de rares personnes riches d’images du passé, généreuses en souvenirs de Vie ou en anecdotes hilarantes. Les aînés sont de beaux vieux livres paisiblement endormis adorant parfois un réveil les invitant à partager l’une ou l’autre page quelque peu cornées de leur existence.

Mon cheminement artistique m’a conduit il y a près de vingt-cinq ans vers le petit village de Dorinne en Condroz et de découvrir ainsi la famille Laloux et puis d’autres familles car l’arbre village préserve quelques rares racines sous une belle plénitude de branches. Je sais de quoi je parle, moi qui depuis dix ans ait quitté le Condroz pour l’Ardenne où trônent encore quelques « anciens belges ». C’est à Dorinne, mon village de cœur que peu à peu, j’ai découvert et appris à mieux connaître celle que j’aime appeler Dame Jeannine .Une femme remarquable qui a su allier ses voyages intergénérationnels aux voyages artistiques que nous offrons aux petits dorinnois et autres depuis tant d’années.

Dame Jeannine dégage des ondes positives et assurées. Elle donne l’impression depuis toujours de savoir où elle va et d’y aller sereinement. Elle ne cherche jamais midi à quatorze heures et trouvera toujours les bons mots pour vous dire simplement ce qu’elle pense. Bien entendu, je ne peux ne pas mentionner ses sœurs Dames Touzé, Cécile, Annie et les Sieurs Jean, Francis et tous les autres. Je ne peux certainement pas oublier Dame Geneviève dite Gene et finalement toute cette belle cour qui m’a accueilli tel un baladin fidèle au sein du Cercle Saint Fiacre si cher à mon cœur.

Ma semaine annuel d’août et les quelques semaines d’hiver passées à Dorinne ont gravé tant de beaux souvenirs et se sont déclinés en de si belles rencontres que souvent j’ai rêvé de m’installer dans ce joli coin du Condroz. Il y a près de vingt ans, j’ai même failli acheter une maison mais la vie en a décidé autrement. Je suis toujours ravi d’y revenir et surtout ravi d’aller boire la jatte en dégustant un bon morceau de dorée. 

Jeannine est la fille d'Auguste Laloux, qui fut un écrivain de langue wallonne. Il créa « Li p'tit Bêrt ». Il fut aussi professeur, musicien, amoureux de son village et bienveillant. Il accueilla des enfants placés par le juge. Pas étonnant que la porte de la belle bâtisse familiale est toujours ouverte et qu'elle est comme un moulin où chacun entre volontiers pour tailler une bavette. Jeannine tient sans doute beaucoup de son papa, elle qui est organiste, adore la vie rurale et agricole et avance avec une certaine élégance sur le fil des années. A la lecture de mes mots, je suis certain que sa grande modestie lui fera dire : « mais pourquoi est-ce qu'il a fait ça ?! » ...parce que depuis vingt cinq ans Dorinne me comble et que j'apprécie toutes ces personnes attachées à la vie de leur village, attachées à leurs racines et toujours prêtes à partager leurs souvenirs.

Il se peut que Dame Jeannine aurait pu avoir une vie toute autre mais à mes yeux, elle a prolongé la vie d'autrefois pour la marier à la vie d'aujourd'hui. Sous sa tutelle et celle de ses proches et amis, le cercle St Fiacre a créé des choses magnifiques et aura été avant-gardiste plus d'une fois. Il y a tout de même peu d'endroits où depuis vingt-cinq ans, chaque année, à la même période des dizaines d'enfants se réunissent avec autant de plaisir pour faire vibrer la cour du cercle St Fiacre et ranimer sans doute les personnages truculents des histoires villageoises.

Dame Jeannine, je vous salue et vous témoigne tout mon respect. Puissiez-vous poursuivre votre belle route des années encore pour la plus belle des joies ! Et vivement août pour partager avec ce petit monde une semaine de bonheur et fêter ce magnifique quart de siècle!

"Tous des p'tits Julos nim di dios!"

                                                                                                                 photo Gene

Le bonheur est la motivation

27 juin

Concentre-toi

Sur ce qui t'anime au quotidien

Quelle genre de personne es-tu ?

Quelles valeurs sont essentielles à tes yeux ?

Fais ton portrait

Aussi librement qu'un temps libre

Apprends à t'aimer

« Tous des p’tits Julos nom di dios ! »

Août 2011, Julos vient de fêter deux mois plus tôt plus précisément le 27 juin ses 75 ans. Quelques mois avant j'avais eu la chance de pouvoir parler avec lui lors d'un spectacle cabaret dont il était l'invité d'honneur. Nous nous étions remémoré l'un ou l'autre concert et notamment une fameuse prestation au Foyau à Lustin en 1980. J'avais fait Courrière-Lustin sur une vieille bicyclette de dame transportant ma petite amie sur le porte-paquet. Pas question de manquer le spectacle de celui qui marqua mon adolescence et mon penchant littéraire et ce,notamment grâce à son premier livre « Julos écrit pour vous » publié en 1975 et que ma grande soeur qui était aussi une fan m'avait confié. Elle m'a d'ailleurs fait la belle surprise de me l'offrir pour mon anniversaire.

«  Julos écrit pour vous » m'a fait écrire énormément et m'a donné confiance. La force de son amour pour l'autre et la manière dont il surmonta le drame de sa vie éveillait en moi mille réflexions. Je me souviens aussi ne manquer aucune de ses émissions télévisées.

Mais j'avais commencé avec « août 2011 »...cette année là pour fêter ce poète hors normes, j'avais décidé d'emmener tous les stagiaires dorinnois dans son univers où se marient poésie, humour, tendresse et douce folie. Les enfants furent ravis d'apprendre les chansons et les textes de Julos. Quelques sketchs furent créés pour porter tous les bons mots de cet artiste complet tantôt chanteur, tantôt poète, comédien, penseur, écrivain, photographe, sculpteur et surtout un rêveur aux yeux pétillants d'envie de connaître, de rencontrer, de partager....Même s'il lui fut impossible d'être présent pour découvrir ce spectacle, il ne manqua pas de nous remercier.

Il faut dire qu'à Dorinne, il compte aussi une grande fan en la personne de Gene qui ne rata pas l'occasion de m'inviter à la fête d'anniversaire de Julos. Ce fut une belle soirée où Julos chanta et prit du temps pour chacun de ses amis. Nous eûmes l'occasion de le voir quelques années après dans l'une de ses dernières prestations.

Je réalise qu'il y aura déjà bien vite dix ans que nous fêtions de si belle manière celui qui, d'une certaine manière est le symbole du peuple wallon. Qui n'a jamais chanté « la p'tite gayole » ? Qui n'a jamais vu l'un de ses pulls bariolés ? Qui n'a jamais toisé l'une de ses pagodes ? Qui n'a jamais apprécié sa sagesse et son sens de la fraternité ?...

De temps en temps, je me fais une petite cure « Julos ». Je vous recommande «  le mouton tondu » enregistré en public quand les cloches se mettent à sonner...à chaque fois je ris de bon coeur en retrouvant l'ambiance particulière des spectacles de Julos à cette époque où tout se faisait encore si simplement. Il est clair que ce poète est intemporel. Il fera pour toujours partie du patrimoine belge et surtout continuera à porter avec force la belle langue de chez nous. Julos c'est un art de vivre, un art de rire, un art d'être bien plus que paraître. Souvent je le cite dans mon travail d'accompagnement de jeunes en difficultés : « Pour apprendre le latin à John, il faut d’abord connaître John ensuite le latin. Il faudrait d’abord apprendre à John à se connaître c’est-à-dire cesser de vouloir lui apprendre quoi que ce soit pour qu’il trouve en lui-même l’envie d’apprendre le latin et qu’il trouve sa propre méthode pour apprendre le latin. Pour apprendre le latin à John, il faudrait peut-être tout d’abord apprendre à ne pas dire : « Il faut ! ». »

« Hé M’sieur Julos !» chanson créée pour les 75 ans de Julos

Hé M’sieur Julos t’as roulé ta bosse

Aux quatre coins du temps

Aux quatre points du vent

Hé M’sieur Julos t’as roulé ta bosse

C’est à nous maintenant

De chanter ton présent

Hé M’sieur Julos tes cheveux blancs

Sont vagues de ta pensée

Sillons de tes idées

Hé M’sieur Julos tes cheveux blancs

Des pagodes dressées

Sont les fils débobinés !

Hé M’sieur Julos dans ton carrosse

Qui roule si gaiement

Emmène-nous longtemps

Hé M’sieur Julos dans ton carrosse

Chantons tous à plein temps

Ici et maintenant

Nous sommes tous des p’tits Julos nom di dios !

Nous sommes tous des p’tits Julos nom di dios ! 

Joyeux anniversaire Julos!

Tracer sa route

Le bonheur est la motivation

26 juin

Ton avenir passe aussi et peut-être avant tout

Par les actes que tu poses

Par les paroles que tu déposes

Tracer sa route

C'est aussi laisser des traces

Tracer sa route

Et voilà, je commence à recevoir les messages d'anciens élèves m'annonçant leur réussite et leur envol vers un nouveau chapitre de leur belle jeunesse. Ainsi,ils tracent leur route comme chacun trace la sienne. Hier, nous applaudissions le cheminement d'une collègue partant à la pension - comme l'on dit-, les années passent en battements de cils et les routes sillonnent l'existence. Cette nuit, j'ai fait un rêve formidable: " à la nuit tombée ou au jour commençant, je rejoignais le premier rang d'une étrange procession muni d'une banderole bariolée, symbole de tolérance et d'ouverture aux autres. Nous nous dirigions vers une bâtisse ressemblant à une église accessible dont les murs sont composés de panneaux de bois, chaque panneau offre sa contribution à la création d'un ensemble d'images  magnifiques. Nous entrons et le sol semble être une énorme toile tendue qui pourrait aisément nous  faire rebondir si nous le voulions. Je me dis que lorsque je reviendrai avec ma maman il faudra être prudent. On entend de la musique et les gens se rassemblent. Drôle d'église, drôle d'endroit mais on devine toutes les énergies positives qui se rassemblent. il y a même un espace pour que les petits puissent s'amuser....et voilà le soleil qui me réveille!

Allez comprendre vos rêves!

En tout cas celui-là semblait récompenser tous les traceurs de route comme une étape sur le chemin...

Tracer sa route c'est aussi laisser des traces dans l'esprit, dans le coeur, dans les mémoires....

Nous posons des actes, nous posons des mots,nous posons parfois un enfant ou plusieurs...nous posons tant de choses finalement que nous ignorons quand viendra le temps de la récolte mais quand il viendra ce sera formidable! Tracer sa route c'est marcher vers le meilleur de soi-même!

Je rangerai ce rêve avec tant d'autres qui sont autant de messages dans une boîte de Vie. Un rêve sur le chemin c'est aussi une trace laissée par d'invisibles marcheurs qui nous précèdent sans aucun doute....

Sniper de coeur

Le bonheur est la motivation

25 juin

Beaucoup de choses prennent de la place

Dans ta vie adolescente

Et tu peux t'y plonger à fond

Mais rassure les tiens

Fais de temps en temps surface

Et partage un peu tes expériences

Sniper de cœur

Pour Trump, Bolsonaro et le petit caporal Van Grieken...sniper!
Pour l'intolérance et le jeu ou l'enjeu infernal des goûts et des couleurs...sniper!
Pour l'adulte qui humilie le jeune et le jeune qui humilie l'adulte...sniper!
Pour les assassins prônant l'excision...sniper!
Pour les exploitants d'enfants et de pauvres hères...sniper!
Pour les adeptes de la répression...sniper!
Pour les propagandistes pro-fric, pro-profit, pro-fin du monde...sniper!
Pour les pollueurs qui n'assument pas leurs déchets nucléaires...sniper!
Pour les assoiffés de pouvoir à grande ou petite échelle...sniper!
Pour ceux qui pensent qu'après eux les mouches...sniper!
Pour l'injustice qui sert l'enrichissement et l'appauvrissement...sniper!
Pour le "jamais content" et "le faux avocat du Diable"...sniper!
Pour un roi qui s'endort quand une partie de son peuple dort dehors...sniper!
Pour des politiciens qui parlent sans connaissance de cause...sniper!
Pour la personne qui bat et maltraite...sniper!
Pour la personne qui fait de sa voiture une arme alcoolisée...sniper!
Pour la personne qui dénonce ce qu'elle ferait sans doute elle-même...sniper!
Pour ceux qui pensent que Dieu, Allah ou un autre permettent le crime...sniper!
Pour ceux qui oublient que ni la terre, ni l'espace ne leur appartiennent...sniper! 
Je pourrais ajouter tant de cibles à ma liste mais, il est évident que pour une raison ou une autre je serais moi aussi en point de mire...voilà pourquoi je précise: sniper "de coeur"....
Il faut continuer à croire en cette force d'amour universel car tout se solutionne vraiment en passant par le cœur et nous pouvons toujours être meilleurs.
Je sais que tout le monde n'est pas à mettre dans le même panier mais il faut admettre que marcher sur le droit et bon chemin n'est pas toujours chose aisée et la perfection humaine est-elle encore, déjà, peut-être, bientôt...de ce monde ?
La Vie demande parfois d'énormes efforts, d'énormes sacrifices mais soyons déjà heureux si cela reste une demande. Pensons à ceux qui n'ont pas le choix et à qui les choses sont sans cesse imposées. Conjurer le mauvais sort n'est pas toujours facile. Lister des cibles l'est beaucoup plus mais il ne faut pas que cela nous empêche de vivre... en tout cas un sniper averti en vaut deux. Mesurons notre chance et l'étendue de notre champ d'action...évitons les éliminations, tâchons de jouer heureux dans la même cour, la grande cour de l'existence...et visons loin, ayons une saine et heureuse ambition qui nous fera grandir jusqu'aux étoiles sans même avoir visé la lune....

Le silence en plus

Le bonheur est la motivation

24 juin

Personne ne peut mieux savoir que toi

Ce qui te convient

Quel chemin tu dois suivre

Mais tu peux te laisser guider

Comme un clé

Vers la bonne serrure

Le silence en plus

Ce matin, j'avais l'envie douce de prendre le temps sur le pouce et partir à travers champs. La chaleur annoncée confirmait comme une invitation dans l'air de l'été si prometteur. Malheureusement, l'envie devra attendre car le travail prédomine...du moins, encore quelques jours. Alors, en guise de compensation, je me suis offert quelques minutes de vrai silence. Le même silence que je décrivais il y a si longtemps. Ce silence offrant la sensation unique d'être dans un monde qui n'est pas celui de la solitude. La conversation secrètement intérieure apaise corps et âme et ni vu ni connu le coeur se refait une santé. Le silence est d'or dit-on mais seuls les mots brillent comme or quand le silence les a lavés.

Parfois, se taire est le plus grand des enrichissements.Souvent, se taire au lieu de médire est la plus belle des noblesses. Toujours, se taire pour se taire est un beau cheminement. Le silence est un don d'éternité.

Ce matin, je vous offre une part de mon silence et je vous laisse imaginer la scène où vous le placez. Ainsi, par exemples, le micro-silence qui précède l'applaudissement du public ou encore celui qui annonce le passage d'un ange ou deux mais aussi le silence des églises ou des routes sans voitures et encore le silence qui avale tous les mots tant l'émotion nous submerge.

Ce matin, je vous offre une part de mon silence...faites-en bon usage car il est des silences qui ne s'usent que si l'on s'en sert.

Ce matin, je vous offre une part de mon silence...merci de ne pas le quantifier, merci de lui donner de l'ampleur pour mieux entendre les battements de nos coeurs rythmer que la Vie est belle et qu'il est si bon parfois de la savourer en secret silence....

Ah si j'étais riche!...

Le bonheur est la motivation

23 juin

On ne se motive pas

Sans se projeter

Il y a des culs de jatte

Plus motivés

Qu'un sportif bien aguerri

Ah si j'étais riche!

"Seigneur, tu as mis au monde
Beaucoup, beaucoup trop de pauvres gens
Mais s'il n'y a pas de honte à être pauvre
Il n'y a pas de quoi en être fier non plus
Quel mal y aurait-il
Si javais une petite, petite fortune

Ah si j'étais riche
Di gue da de da de da de da de da de da de day
Ah si j'étais
Di gue di gue riche, day de day de day de moi, eh
Adieu la charrette
Di gue da de da de da de da de da de da de day
Tous les jours j'ai
Di gue di gue riche, day de day de day de day de moi..."

Chantait avec coffre Yvan Rebroff.

Qui n'a pas évoqué cette perspective un jour ou l'autre?

Je me souviens avoir proposé un bel exercice d'écriture à des adultes en formation autour de ce thème... « que ferais-tu si tu étais riche ? »...bien entendu, ils m'avaient invité à faire moi aussi l'exercice. J'ai redécouvert ma production datant de 2004 avec beaucoup de surprise car depuis lors non seulement nous avons déménagé mais pas mal de choses se sont concrétisées.

« Si j’étais riche, je referais le toit de notre maison pour lui donner l’assurance du confort pour de longues années.

Je donnerais à mes proches une part avec le droit au libre usage.

Je ferais de belles fêtes d’amour, d’amitié, d’inconnu.

Je ferais monter sur scène Monsieur tout le monde pour un premier rôle, un jeu de partage…

Je ne garderais que l’essentiel pour ajouter des fenêtres à la maison. Puis je quitterais ma maison pour aller simplement chez mon voisin et lui demander où il en est avec le bonheur et la vie…

Lui demander s’il n’a besoin de rien…

Mais je ne suis pas riche…

Et pourtant…

J’ai une maison qui, si elle avale, chaque mois, beaucoup d’argent, nous abrite, nous chauffe, nous lave, nous blanchit, nous nourrit….

Nous sommes deux pour, le plus souvent, sept à neuf bouches à nourrir et pour recevoir à notre grande table.

Notre maison abrite notre amour et le toit ne s’en plaint pas.

Je n’ai pas d’argent pour mes proches mais l’amour et l’amitié sont les battants de notre porte.

Il faudrait que le cœur les huile davantage.

Les fêtes sont modestes mais leur existence réchauffe l’âme et illuminent les jours.

La scène s’ouvre peu à peu à Monsieur tout le monde et l’audace passera sans doute au-dessus des moyens.

Les fenêtres s’ajouteront. Après tout, plus il y en aura et moins je songerai à la richesse.

Ne plus y songer puisqu’il paraît que les riches ont le don de jeter l’argent par la fenêtre ! Peut-être pour s’offrir des volets ?

Je devrais peut-être quitter ma maison et aller chez mon voisin.

Sur le pas de la porte, je pourrais avec lui regarder ma maison, regarder mon présent et parler avec lui du bonheur et de la vie….

Peut-être aurons-nous envie d’aller voir plus loin si d’autres comme nous poursuivrons d’autres rêves que celui d’être riches puisque, finalement, nous le sommes déjà…."

Seize années plus tard, je mesure le chemin parcouru. Il a fallu souvent se retrousser les manches et mordre sur sa chique mais bon ...il y a du résultat! L'âge étant et avançant dans l'âge, je sais que l'essentielle richesse demeure la santé, que la vraie fortune loge en notre coeur et en nos projets passant par le don de soi car le prochain trésor qui nous attend aura toute la valeur de nos actes passés mais sera toujours là devant.

Je vous souhaite d'être riches de vos actes, de vos amis, de vos familles, de vos amours, de vos souvenirs et surtout ,même s'ils se concrétisent de vos rêves encore et encore...et comme disait un jeune ami: "toujours y croire!"....

                                                                                                Elle aussi m'enrichit!...

Ados chefs d'oeuvre en construction périlleuse ou en péril construit

Le bonheur est la motivation

22 juin

Donner du sens à sa scolarité

C'est aussi, déjà, donner du sens

A son existence

l'école de la vie

Commence souvent par

La vie à l'école

Ados chefs d’œuvre en construction périlleuse ou en péril construit

Chaque rencontre avec l’adolescence est un enrichissement. C’est avant tout un effet miroir avec mon adolescence envolée mais pourtant bien amarrée au port de mon existence, nourrissant ainsi chacun de mes partages. Ainsi, à l’automne de ma vie ou plutôt ce qui me semble être un long été indien, je rencontre des printemps le plus souvent désenchantés mais qu’un peu d’attention et de bienveillance renvoient tourner illico presto dans le manège enchanté de la Vie.

Chaque rencontre est comme celles que font sans doute les restaurateurs d’œuvres d’art. Il faut évaluer les dégâts visibles et invisibles et songer que l’œuvre n’est pas finie, que bien vivante, elle demeure tout autant bien fragile. L’œuvre s’autoconstruit mais réclame la douceur et aussi l’assurance de l’adulte. La construction est périlleuse, l’œuvre d’art ne s’appuie encore sur aucun modèle tant elle est esseulée dans l’atelier de l’existence, parfois loin ou bien déjà si près de cette fameuse majorité, loin des premières réelles obligations qui viendront bien assez tôt les confronter aux méandres sociétaux.

 Or, certains optent pour le défi parfois tellement risqué de la mise en péril…un péril construit, empreint d’esprit rebelle, provocateur ou tout simplement audacieux voire curieux. Bien entendu, ces périls construits sont l’ombre de bien des dangers comme ceux que camouflent toutes les expériences de vie. Ainsi découlent au fil du temps : la rencontre de l’autre, l’alcool, le tabac, la fumette, la différence, l’indifférence, les premiers échecs sentimentaux, les illusions amorçant peu à peu leur perdition, l’horizon de vie souvent bien trop noirci par les adultes qui, devant, ouvrent un chemin tellement sinueux, parsemé d’embûches ou d’échecs qui laissent songeurs. C'est aussi sans compter l'image de la société et du monde tel que nous le transformons et tel que nous leur léguerons. Ainsi découlent pour chaque adolescent les sorts du hasard, les sorts de la destinée, les jours de paix, les jours guerriers….

Ainsi donc, les artisans doivent enfiler leur tablier d’humilité et rendre autant que possible toute humanité à ces jeunes chefs d’œuvre qui passeront bientôt du zoo à la jungle, de la réserve à la vie sauvage.

 Ados chefs d’œuvre en construction périlleuse ou en péril construit mais essentiellement chefs d’œuvre. Et quoi de plus gratifiant quand derrière la couche d’un vernis étalé grossièrement apparaît dans une belle lumière, une existence future armée de possibles, renforcée d’estime et de confiance, séparée de son moule comme le papillon abandonne la chrysalide. 

Car, oui parfois, l’artisan doit se faufiler dans cette chrysalide où grandit l’adolescent se construisant patiemment mais parfois difficilement, espérant la faveur des conditions extérieures, faveur que vient renforcer tout artisan bienveillant. Dans cette chrysalide aussi fragile qu’un beau palais de glace, il faut harmoniser le cerveau, le corps et les rêves, il faut nommer les forces et assurer les dons. 

Arrive alors le temps de l’émergence. L’adolescent papillon respirant à plein poumons brise peu à peu la chrysalide usée de patience ou d’impatience. Et tandis que l’artisan recule pour admirer ce chef d’œuvre qui ne lui a jamais appartenu, celui-ci grisé de confiance et de curiosité prend son envol prêt à rejoindre ceux dont les ailes sont déjà cornées. Dès lors, l’artisan passera d’un papillon aguerri à un novice, d’un papillon meurtri à un resplendissant, d’un papillon audacieux à un paresseux, d’un papillon voyageur à un figé…. Sa collection sera unique mais tellement riche qu’il la figera dans le jardin de ses souvenirs comme un trésor précieux que d’autres finiront par se partager…. Souvent, on m'a interrogé quant à mon rôle d'enseignant ou d'éducateur,on m'a souvent bien charrié aussi avec ces fameux congés! Beaucoup de personnes annoncent souvent que les enseignants sont bien payés pour ce qu'ils font la moitié d'une année...étonnant n'est-ce pas? Un métier où l'on est si bien payé à ne rien faire! Il faudrait alors qu'on m'explique pourquoi il y a une pénurie? Manquerions-nous de beaux musées pour nos oeuvres d'art?

A moins que ce ne soit le mot "musée" qui soit mal choisi...école ou institut ou tout autre nom auront sans doute un autre écho....Quoi qu'il en soit, il nous faut être de vrais artisans,créatifs,heureux, passeurs d'émotions positives, curieux d'apprendre encore à apprendre, gardiens des possibles et éclaireurs pour un demain bienveillant et serein...."L'école de la Vie commence souvent par la Vie à l'école..."

C'est l'été! Le temps d'être et d'avoir été

Le bonheur est la motivation

21 juin

Apprivoiser ses émotions

Ne signifie pas les mettre en cage

Qui se connaît bien

Est toujours enclin à faire de son mieux

C'est l'été! Le temps d'être et d'avoir été...

Hé oui!C'est l'été! La météo annonce déjà la première vague de chaleur comme si Juin quittait définitivement ses pantalons optant pour le bermuda voire le short et les tongs! Les grandes vacances approchent et avec elle un temps de grande liberté pour pas mal de personnes dont les enfants.

L'été lève le rideau sur la moisson d'aventures et de souvenirs. Les camps attendront à peine que les cartables soient rangés et les barbecues parfumeront les jardins aux alentours. Les promenades seront plus paisibles et plus réfléchies tout comme les destinations. Ce sera aussi l'occasion de penser à soi, vraiment à soi tout en rechargeant les batteries. Ce sera le temps d'être! Le temps de s'étaler! Le temps de se remplir de vitamines, de rêveries, de projets, de retrouvailles, d'amour et d'amitié.

Le temps d'être et d'avoir été.... Chacun connaît l'expression "on ne peut pas être et avoir été", expression qui signifie qu'on ne peut pas vivre au présent et en même temps vivre dans le passé, on ne peut être vieux et jeune tout ensemble...mais qu'en faisons-nous personnellement? Ado, un soir, je rejoins ma maman qui regarde "les oiseaux se cachent pour mourir"...un passage du film va me marquer, je pense, à jamais: la mère de l'héroïne qui illustre bien l'expression: on ne peut pas être et avoir été, explique combien derrière ce visage devenu vieux, ce corps usé se cache un coeur de vingt ans à peine. Là, effectivement, il faut avouer que même si on entretient sa forme et si comme le chante si bien Cabrel " on va viser l'éternité"...on change!

Pourtant, j'ai tout de même envie de dire que si l'été revient, si la joie d'y plonger demeure c'est parce que justement on a pu être, avoir été et être à nouveau, être encore. Et puis,comme le chantait Brassens " quand on est con, on est con!" preuve qu'on peut être et continuer à être!

Je sais que depuis quelque temps, je me promène allègrement dans mon été indien. L'automne ce sera pour plus tard! Et dans cet été, j'ai de plus en plus, l'envie d'être. Il semblerait d'ailleurs que tout s'y prête. Le temps de confinement a permis de préparer les shorts et les tongs tout en dégageant la vue sur tous les horizons possibles en passant de cour à jardin, un air de renouveau. Oui, c'est bien le temps d'être et d'avoir été! Tout comme, on sait déjà qu'à la fin de la saison on rangera certaines choses déjà plein d'envie en imaginant la prochaine. On dit parfois d'une personne que c'est un éternel adolescent mais sans aucun doute cette personne ne range t'elle rien dans ces armoires à saison protégeant seulement  de la poussière. 

Cette année l'été commence un week-end comme pour annoncer l'esprit farniente mais bon ce n'est pas vraiment encore les bons jours pour cela! Affairons-nous aux derniers préparatifs! Soyons! Soyez soyeux! Vivons! Vivez! Vivez vieux! Le coeur de vingt ans se verra toujours dans les yeux du corps usé et les souvenirs se ramassent à la pelle sur la plage d'une longue et belle vie! 

C'est l'été mes amis! Profitez! Soyez heureux et rendez heureux! Ne manquez pas un instant pour vous aimer et ainsi, mieux aimer les autres! C'est le temps de se parfaire sans être tout à fait parfait et certainement pas tout à fait imparfait! Etre et avoir été!

De la pêche aux champignons grand-père champion

Le bonheur est la motivation

20 juin

Même l'hiver reconnaîtrait ses difficultés

A être rigoureux

Il n'est pas si simple de maintenir ses efforts

Tu peux donc donner du mou

Mais ne lâche jamais la corde

De la pêche aux champignons grand père champion

Je garde énormément de beaux souvenirs en lien avec mon grand-père maternel et ce, sans aucun doute, parce qu'il s'occupa si bien de moi et que je fis de même lorsqu'il termina sa randonnée terrestre chez nous. Il m'apprit énormément de choses tout en veillant à ne jamais m'influencer. Mon plus lointain souvenir remonte à mes quatre ans je pense, lorsque je commençais à rouler seul sur mon petit vélo aux pneus bien large. La cour de l'école où nous vivions était notre terrain de jeux à l'infini. Ce jour-là, mon grand-père vint nous rendre visite avec des surprises. Les personnes de ma génération doivent se souvenir de ces présentoirs que l'on faisait tourner et sur lesquels l'épicière accrochait tantôt des sacs de billes, tantôt des sets de bijoux,des petits revolvers et des lunettes de soleil qui imitaient aussi celles des skieurs. Ce jour-là, c'est avec ce nouveau cadeau que je pus affronter fièrement le soleil couchant en voyant mon grand-pèrecomblé par ma joie de petit enfant.

Souvent, il m'emmena à la pêche et à la cueillette des champignons. Aujourd'hui, je me rends parfois à la pêcherie où il m'emmenait et je suis ravi de voir que plus de cinquante ans après c'est toujours le même propriétaire qui nous accueille. Je garde en mémoire l'odeur du siège arrière de sa 2CV où il me laissait me rendormir le temps du trajet.Je ne sais pas pourquoi il aimait cette pêcherie mais je me souviens très bien de nos exploits et de sa patience pas toujours longue durée pour défaire les noeuds dans le fil.

A propos des champignons, ce fut lors d'une cueillette matinale dans un pré à la sortie de son petit village, Emptinne en Condroz, qu'il me donna une belle leçon de vie. Muni chacun d'un seau, lui un grand, moi un petit, nous cherchions dans l'herbe fraîche les champignons qui le midi même finiraient si bien préparés par ma grand-mère sur une tartine ultra beurrée. Son seau se remplissait vite tandis que je peinais à trouver de quoi faire déborder le mien. C'est alors que j'eus la bonne idée de lui proposer de tout mettre dans le grand seau avant de rentrer...au fond de moi, je craignais certainement les comparaisons ou un jugement quelconque mais il refusa me faisant comprendre que je devais accepter, assumer et surtout ne pas être déçu mais fier d'avoir fait ma part. 

Moi qui invite parfois mes jeunes élèves à s'intéresser à la pleine conscience, je réalise combien mon grand-père me baigna très tôt dans la joie de savourer l'instant présent et d'être à ce que l'on fait.... En réalité, il prit sa part éducative et me fit grandir en confiance et en sagesse. C'était un champion à sa façon ! D'ailleurs, il me fit même croire un jour, photos à l'appui qu'il avait été entre les deux guerres champion de boxe ! Comme l'on dit chez nous : « il n'était pas à l'après d'une ». En tout cas, je sais que lorsque j'emmènerai pour la première fois mon petit fils à la cueillette aux souvenirs c'est à lui que je penserai et à cette leçon de vie et d'amour qui en précéda bien d'autres...