Le
bonheur est la motivation
17
mai
Ce
brave Monsieur Lincoln
A
dit « tout passe »
Il
faut que toi aussi
Tu
t’y fasses
Mais
marque ton temps
D’un
souvenir qui trace
Dans le berceau de l'univers
A
cette profession, on a donné le plus beau des noms. Un peu comme un
patronyme , un air de super héros, un grade inégalable. Cette
profession se pose là, à la source du monde, à l'orée des
destins, à l'aube des plus belles aventures humaines et parfois,
déjà, célestes. Elle allie l'amour, la tendresse, la bienveillance
et un soupçon de magie ancestrale comme le font les plus vieux
métiers du monde. Elle embrasse tous les courages, soulage toutes
les angoisses,efface toutes les différences ethniques, sexuées ou
genrées. Elle sourit à la candeur, à la pudeur, à la naïveté.
Elle pose ses actes avec délicatesse mais parfois aussi une fermeté
assurée engageant une responsabilité humaine et sans artifice. Elle
danse entre mille moments d'affairement et quand la fatigue la
gagne, elle redouble d'énergie pour achever sa mission quotidienne.
Cette profession devance la douceur maternelle pour mieux la faire
resplendir au grand jour,elle embrasse les dénis et les égarements
le coeur en avant, elle rit des jeux des couleurs et des critiques
car leur oeuvre est toujours la plus belle. Elle ouvre ses bras à
l'innovation et transmet d'archaïques connaissances et toutes aussi
efficaces procédures. Elle s'adapte à tous les terrains, toutes les
urgences, toutes les dépendances. Elle se fortifie d'épreuve en
bonheur et de bonheur en douleur, elle se grandit....
A
cette profession, on a donné le plus beau des noms. A la naissance
du monde, elle se tenait prête sans le savoir, ignorait sa force et
ses parures d'atouts, ignorait le cheminement qui serait le
sien...une profession qui deviendrait bien plus qu'un art, bien plus
que des actes exceptionnels, merveilleux, primordiaux....
Dans
le berceau de l'univers, nos naissances sont autant d'étoiles dans
les yeux de ces passeuses de vie et fidèles à une profession
devenue éternelle, étoilée à l'infini... « sage-femme » !
Merci Thierry pour ce très beau texte écrit comme une devinette de ce si beau métier : sage- femme ou accoucheur ( il y a aussi des hommes qui font ce beau métier ! )
RépondreSupprimerTiens , à propos d' ACCOUCHEUR , c' est à chacun de nous d' être
ACCOUCHEUR DE VIE , DE BEAUTE, DE TENDRESSE ... ET DU MEILLEUR DE SOI !
Voici - en addendum de ton texte - un extrait d' un texte de Julia Vallet , sage- femme .
Très heureux DIMANCHE A TOUS !
JULIA VALLET :
.... "Être sage-femme, c'est être la gardienne du champ de la naissance quelle qu'elle soit, où qu’elle soit La gardienne d'un espace qui ne se délimite pas, qui ne se prononce pas, qui ne se voit pas. La gardienne de la transmission de la vie, de l’humilité, de son humidité, La gardienne du sacré.
Celle qui protège l'intimité, le mystère, le souffle de la vie, aussi bien que les passages vers la mort, vers un ailleurs, un autrement, une autre forme Être sage-femme, c’est être collée au vivant, au présent, à l’ici et maintenant. c’est rencontrer la solitude pour y trouver l’esprit du corps et sa sagesse. C'est tisser, le lien, entre les vies, et se vêtir avec Être sage-femme, c’est faire un avec le souffle, avec son propre souffle, son propre mystère, cette vie qui nous traverse inlassablement et sans rien nous demander en retour, jusqu’au dernier expire
C’est savoir ne pas regarder, c’est savoir écouter, sentir, goûter, sans intervenir dans le flux. C’est être dans le ‘laisser-faire attentif’ C’est savoir ne pas agir Et c’est savoir être efficace et précise. C’est savoir s’effacer et prendre sa place Être sage-femme, c’est être à l’origine des mondes. Silencieuse entre deux respirations. c’est se lover dans l’espace après la fin d’une expiration, et attendre-sans attendre, protéger la prochaine inspiration"
- Julia Vallet-