10 décembre
Plus tu t’impliqueras dans ta vie estudiantine
Plus tu te l’approprieras, plus tu t’en sortiras
Jouer le jeu à fond vaut mieux que s’ennuyer
Et comme je dis toujours :
Dans le jeu, c’est celui qui ne joue pas qui perd…
J'ouvre la dixième fenêtre sur décembre.
Le sapin est décoré et chacun d'entre nous a reçu une boule de Noël quelque
peu spéciale. Si j'ai bon souvenir, la mienne ressemble à un écureuil vert. On
attache des bougies sur le sapin. Si les pompiers voyaient cela aujourd'hui!
Les guirlandes se déposent un peu partout et la maison change d'âme.
J'ai neuf ou dix ans! La neige reste depuis plusieurs jours et la cour de
l'école ressemble à un camp en pleine guerre! Les glissades, les igloos, les
bonshommes apparaissent un peu partout. Maman nous a offert des chaussons
qui nous protègent du froid. Dans le couloir, bottes et bottines se rangent
tandis que les gants et les écharpes se bousculent sur le grand radiateur.
Le maître d'école est aussi content que nous! L'école prend un air d'autrefois
qui semble transmettre des ondes de bonheur! Les bricolages s'enchaînent
entre deux leçons et les vacances sont toutes proches. Les élèves organisent
déjà les prochains jeux à la plaine ou dans le grand pré où sur le gros talus les
luges useront la neige qui s'accumule. A midi, la soupe bien chaude remporte le
plus vif des succès et tout le monde mange avec plaisir! L'hiver fait de l'école
un espace où apprendre et jouer vont tellement bien ensemble.
Par les grandes fenêtres, nous guettons les gros nuages espérant qu'une
nouvelle couche blanche vienne nourrir nos réserves de boules et assurer les
projets des jours à venir.
Il est l'heure! Un grand fait sonner la cloche! On se précipite car il fera vite
noir. Les luges dressées contre les murs nous attendent et le cartable au dos,
nous saluons les instituteurs avant de nous élancer sur la route où passent
rarement des voitures. A quelques dizaines de mètres à peine, les filles
sortent elles aussi de leur école. Certaines nous rejoindront, les autres
raccompagnent les petits à la maison. L'église impressionnante semble dormir
en attendant l'angélus et la promesse des prières de Noël.
J'ouvre la dixième fenêtre de l'Avent. Quel bonheur d'avoir été un enfant
et de le rester encore...un peu...
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