Carte postale 5 Quand repasse l'état de grâce

Le bonheur est la motivation

8 juillet

Et si finalement la vie d’étudiant

N’était qu’une théorie ?

Que voudrais-tu prouver ou te prouver ?

Si tu ne possèdes pas toutes les réponses

N’hésite jamais à te remettre en question…

Carte postale 5 8 juillet

Quand repasse l'état de grâce

Cher moi, cher toi,cher vous,

Il y a longtemps j'ai écrit ceci : « Qu'il doit être bon de se sentir au milieu de tout comme un soleil au milieu du monde, serein et léger, la tête libérée de ses pesanteurs, de ses angoisses, de ses incertitudes...lâché dans l'espace d'un rêve tout à fait possible et murmurer des "je vous aime" à l'univers. Mais qu'il doit être bon aussi de se retrouver face à la feuille vierge avec à la main un crayon que l'on a taillé avec soin et qu'il doit être bon de poser des mots qui semblent s'envoler de l'âme pour papillonner sous nos yeux brillants de bien-être avant d'aller chanter à la terre un bonjour divin. »

Aujourd'hui, je ressens le même état de grâce comme lorsque au bout d'une randonnée, on aperçoit le gîte, comme lorsqu'au bout d'une prestation le silence va basculer vers le remerciement d'un public conquis. Je réalise que je viens de parcourir une longue étape de ma vie artistique pour qu'une autre commence. Celle-là sera tout autant exigeante mais va m'ouvrir la porte des rêves que je faisais adolescent. Bien entendu, je vous les partagerai en toute simplicité et modestie.

Aujourd'hui, je prends par la main mon enfant intérieur et je lui dis : « cette fois, c'est la bonne porte ! Tu ne devras même pas pousser pour l'ouvrir, la magie fera le nécessaire puisque toutes ces années tu as fait l'Essentiel ! »

Aujourd'hui, je vous souhaite de prendre le temps d'aller retrouver votre enfant intérieur. Réveillez-le doucement, murmurez-lui combien il est beau et unique, combien la route est belle même si parfois sinueuse et éreintante mais qu'elle est là, à l'attendre, à s'étendre comme un destin formidable qu'il faut accomplir nourri de joie et de bienveillance. Je le vois, vous sourire ! Si ! Si ! Je le vois ! Il se moque de savoir s'il pleut ou si le soleil brille. Il ne voit que vous et votre main tendue. Je vous vois partir sur votre chemin. Je vous vois partir vers votre accomplissement, légers, comme en apesanteur dans l'accordance de vos cœurs. Bonne route en état de grâce.