samedi 11 juillet 2020

Carte postale 8 Donner un coup de pied dans la fourmilière de ses pensées



Le bonheur est la motivation

11 juillet


Tu peines souvent à t’y mettre ?
Du mal à t’occuper ?
Pense à quelqu’un
A qui tu penses rarement
Et offre lui un temps
Comme un cadeau invisible
Ou concret…


Carte postale 8 11 juillet


Donner un coup de pied dans la fourmilière de ses pensées

J'ai toujours été en admiration devant la formidable organisation des fourmis et ce, davantage encore quand je prends le temps d'admirer une fourmilière comme on en trouve beaucoup aux bords des chemins forestiers et qui grossissent de façon impressionnante. Les fourmis peuvent être des millions à s'affairer et pas une d'entre elles ne semble ignorer le sens de sa tâche. Je suis par contre empli de questionnement quand je rencontre une fourmi solitaire...où va t'elle? Que fait-elle? L'envoie t-on en mission exploratoire? Fait-elle un burn-out qui l'éloigne de cette cité frénétique où une pyramide pourrait être construite en quelques heures à peine? Est-ce une fourmi poète qui doit prendre du recul? Ou alors une de ces fourmis chassées par un coup de pied imbécile lancé par un promeneur idiot histoire de voir ce que provoque son séisme artificiel et irrespectueux? A moins que cette fourmi à l'instar d'un être humain ait eu l'envie de donner un coup de pied dans la fourmilière de ses pensées? "Où vais-je? Que fais-Je? Que sais-je? Qui suis-je? Quelqu'un m'aime t'il?..." Les pensées des fourmis sont sans doute conditionnées mais alors qui leur sert de GPS? Le soleil? La lune? Une attraction inconnue?...Elles colonisent un arbre, arpentent les bords de route, risquent leur vie sous les pas des randonneurs? Savent-elles qu'elles sont des millions à courir pour en satisfaire quelques unes? Savent-elles finalement que nous nous ressemblons plus qu'il n'y paraît?...
Je donne un coup de pied dans la fourmilière de mes pensées en arpentant les chemins forestiers? Sans doute ai-je déjà écrasé plus d'une fourmi voyageuse, travailleuse ou exilée car, oui, tiens, il se peut que des fourmis soient exilées ou peut-être même poussées à une migration inévitable. Il y a peut-être une dictature invisible au pays de ses forcenées et peut-être aussi de belles paresseuses ayant échappé à l'observation inspirante de Monsieur de la Fontaine....Et cette capacité à porter, selon leur espèces,  des choses pesant de dix à cinquante fois leur poids?! N'est-ce pas tout bonnement incroyable? Je vous le dis, il se peut qu'on leur doive la construction des pyramides et peut-être même d'autres édifices édifiants! En tout cas, total respect pour ces insectes aimant autant le vivre-ensemble, si ce n'est, et je le répète, sur base d'hypothèses, ces fourmis propices au burn-out ou enclines à la poésie! Tiens d'ailleurs, il y a peu, je vous ai invités à fêter notre célèbre Julos Beaucarne. Hé bien sachez que lui aussi a rencontré une fourmi. « Noémie » et si vous avez un peu de temps, je vous invite à lire ci-dessous son histoire. En tout cas, lorsque vous vous arrêterez devant une fourmilière, évitez le coup de pied imbécile, laissez plutôt votre imagination fourmiller sans fin et vous verrez que chacun de nos gestes peut avoir un sens même si parfois ce sens nous échappe tant il nous semble inné alors qu'il se peut que ce soit un sens d'adaptation car un jour, un inconscient a shooté dans notre nid tranquille....




« Tu te rappelles, j'avais une fourmi apprivoisée. Elle se nichait toujours dans mes oreilles ou bien dans mes fosses nasales. Mes amis disaient "Attention, il y a une fourmi qui te sort du nez" et ils faisaient mine de la tuer. "Non, ne la tuez pas, laissez-la vivre" disais-je.
Ma fourmi s'appelait Noémie, elle aimait se balader sous les coquelicots, escalader leur tige, monter sur les pétales. Parfois, elle prenait un pétale de coquelicot comme tissu pour s'en faire une robe. Elle aimait la couleur, elle était très coquette, Noémie, elle était très jolie aussi, elle avait une taille de guêpe. Quand j'écrivais dans un cahier, elle courait d'un bout à l'autre de la page, elle faisait faisait ses petits cent millimètres, disait-elle. C'était son jogging à elle, ma fourmi Noémie.
S'il m'arrivait de faire une tache d'encre, elle se roulait dedans avec délectation. Elle avait de l'encre partout, sur les antennes, les mandibules, l'abdomen, alors elle écrivait des mots en langue fourmi, avec tout son corps. Avec ses six pattes, elle pouvait écrire six mots en même temps. Sacrée Noémie !
Je me demandais comment tant d'intelligence pouvait tenir dans une tête pas plus grande qu'une tête d'épingle. Et dire qu'il y a des hommes et des femmes qui ont des têtes si grosses et qu'ils ne sont même pas capables de s'en servir.
Dites ! Avoir des cerveaux si grands et n'être même pas capable de penser ! Quand je pense que ce sont les baleines qui ont les plus grands cerveaux du monde et que ce sont des petits blancs becs de petits cerveaux jaloux de leurs cerveaux immenses qui décident de les mettre en tranches et que c'est à cause de ces minimini cerveaux de minus que les baleines se font rares. Ce n'est pas le cas des fourmis. Les fourmis, ça fourmille. Des fourmis, y en a des milliards et j'en oublie mais aucune, non vraiment aucune comme Noémie.
Parfois, quand j'étais malade, je l'envoyais promener dans mon corps voir ce qui ne tournait pas rond. Elle suivait les poteaux indicateurs, à l'intérieur, elle allait faire avec ses petites pattes de l'acupuncture directe à même l'organe déficient, elle me donnait des nouvelles de mon intérieur qu'elle trouvait charmant : "Très design" disait-elle. Si j'ai eu une santé de fer à l'heure qu'il est (touchons du bois), c'est à elle, bien sûr, que je le dois, à ma fourmi Noémie.
Il n'est de si belle rencontre qui n'ait, hélas, une fin. Un jour que je roulais en vélo dans la forêt, je sentis une fourmi sur une de mes jambes. Je me doutais bien que c'était Noémie. Elle s'accrochait à six de mes poils avec ses six pattes mais j'allais tellement vite qu'elle lâcha prise et pique du nez.
Mes freins tambour ne sont pas des ABS. Je ne pus, hélas, m'arrêter tout de suite et je perdis toute trace de ma fourmi Noémie.
Si vous venez me voir et si vous voyez sur l'escalier de ma maison une fourmi bien de sa personne qui fait mine de rentrer, s'il vous plaît, ne l'écrasez pas. C'est peut-être Noémie qui revient chez moi. » Julos Beaucarne dans « Le jaseur boréal (2006)


1 commentaire:

  1. Puissiez- vous toujours ' fourmiller " d' idées pour rendre le monde meilleur !

    Belle journée !

    HYMNE A LA BEAUTE DU MONDE
    Isabelle Boulay

    «  Faisons de la terre un grand jardin ... »
    De très belles images de la nature
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=29&v=R3KP2vxkIrI&feature=emb_logo

    EXTRAIT DE LA LETTRE DE SAINT JEAN- PAUL II aux artistes

    La «Beauté» qui sauve

    16. Au seuil du troisième millénaire, je vous souhaite à tous, chers artistes, d'être touchés par ces inspirations créatrices avec une intensité particulière. Puisse la beauté que vous transmettrez aux générations de demain être telle qu'elle suscite en elles l'émerveillement ! Devant le caractère sacré de la vie et de l'être humain, devant les merveilles de l'univers, l'unique attitude adéquate est celle de l'émerveillement.
    - Saint Jean- Paul II, extrait de la Lettre aux artistes , 4 avril 1999

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