Le
bonheur est la motivation
3
juin
Que
peu de rêves voient le jour
N'est
pas dramatique
Le
drame serait
Qu'il
n'y ait plus de rêveurs
Les
p’tites billes
S’il
est bien une madeleine de Proust chère à mon petit cœur de beurre
ce sont les petites billes que l’on retrouve cycliquement sur le
tarmac des cours de récréation qu’elles viennent colorer dès que
le soleil revient. Petits, ma sœur, mon frère et moi nous
jalonnions la terre molle de l’allée du jardin de trous pratiqués
à coups de marteau bien nets et en avant pour un circuit de
précision. A l’école, c’était à qui emporterait le plus de
ces trésors de verre dont nous dévalisions le petit magasin du
village. Certains adoraient les yeux de chat ou se fendaient de
posséder cinq maillets ou plus précisément boulets. Bien entendu,
les billes c’est comme la bicyclette, on peut avoir la plus belle
ou la plus performante, il faut savoir pédaler…hé bien les
billes, il faut savoir les faire rouler.Nous
étions tous des adeptes du calage, vous savez quand vous placez la
bille entre l’index et le pouce, le dos des autres doigts touchant
le sol, même que parfois on se râpait la peau-même pas mal-. Il y
avait des champions en calage ! Moi, j’étais le champion de
la rigole quand il s’agissait de bien maîtriser la trajectoire
toute en courbe de ma bille préférée. Rares sont ceux qui
utilisaient la pichenette ! Pour nous, c’était jouer comme
des filles. Il faut dire que la mixité n’était pas encore de mise
mais lorsque ce fut le cas, certaines filles nous montrèrent leurs
dons.
En
fin d’année, les billes se retrouvaient tantôt dans une boîte
métallique récupérée après un festin de biscuits ou de bonbons
Quality Street, tantôt dans un beau sac de toile que nos mères
agrémentaient d’un lacet coloré.
Je
suis toujours heureux quand je vois des enfants prolonger ce jeu
ancestral. Je me revois posant avec mes adversaires nos billes dans
le petit cercle dessiné comme un nombril parfait de son grand frère
autour duquel nous nous placions tout fiévreux d’entamer la partie
du siècle. Lorsque le maître frappait dans ses mains, le dernier à
jouer se risquait dans un dernier pointage et nous dare-dare, nous
ramassions nos billes tout en comparant notre butin personnel.
Toute
partie s’abordait avec le plus grand sérieux et lorsque un copain
était à court de munitions, nous l’invitions à piocher dans
notre sac mais pas question de s’emparer de nos billes préférées.
Des
années plus tard, je découvre le film « un sac de billes »
où le jeune juif Joseph reçoit son étoile jaune et l’échange
avec un ami contre un sac de billes. La simplicité et l’innocence
du geste me ramènent alors à cette même simplicité et cette même
innocence qui animaient nos jeux d’enfants. Que ce soit les billes
ou le foulard entre deux ou bien encore le jeu de la tomate qui, le
dos des doigts en sang me valut le respect des grands de sixième,
nos jeux étaient empreints d’un certain sens du courage, de
l’audace et surtout du plaisir que j’allais prolonger des années
durant avec mes petits élèves de maternelle. « Un
frère est quelqu'un à qui on rend la dernière bille qu'on vient de
lui gagner » dit Joseph Joffo.
Ah si je pouvais retrouver ce temps béni où les victoires faisaient
grandir les amitiés tout autant que les défaites….
Ah ! les récrés de notre enfance : RE- CREATION porte bien son nom ! Un temps pour se re- créer un espace de jeux , de rires, de complicité !
RépondreSupprimer1, 2, 3 Piano : jeu d' approche du ROI SILENCE / colin maillard / saut à la corde / élastique … des souvenirs inoubliables !
Tiens , voici un jeu de patience ( cartes ) et un jeu " du pendu " .
Des paysages du Pérou terminent la page !
Excellente journée !
Jeu du « PENDU «
http://www.bonheurpourtous.com/cgi-bin/hangman_1_3.pl
JEU DE CARTES / PATIENCE
https://www.jeu-du-solitaire.com/
PAYSAGES DU PEROU
https://images.app.goo.gl/3JseHANsegEArPQj7