Le
bonheur est la motivation
12
juin
L'élève
n'est pas toujours qu'un paresseux
Ni
bête, ni têtu, ni mufle, ni chien, ni rat...
C'est
un zoo à lui tout seul !
La
pension Petit Soleil à l’horizon
« Bientôt
la pension ! » s’exclama un collègue un jour où la
journée fut sans doute éprouvante.
Ma
première année d’enseignement je me souviens avoir remplacé une
institutrice épuisée qui n’aspirait qu’à ce qui semblait être
le temps béni : la pension ! Mes jeunes collègues en
parlaient entre deux yaourts et deux récréations comme si enseigner
signifiait être sur les rails et go vers la pension assurée !
Moi, cela m’effrayait mais ce qui m’effraye davantage c’est ce
fichu temps qui passe même si je suis le premier à dire qu’il
passe bien. Il faut avouer que pour beaucoup, le temps de confinement
fut comme un avant-goût de la pension hormis l’impossibilité de
voir sa famille.
Je
pense parfois à feu notre instituteur primaire qui accéda très tôt
à cette retraite et qui eut le bonheur, grâce à une santé excellente, de la
voir s’étirer sur de nombreuses années. Ce fut le cas aussi pour
ma maman et ce l’est toujours pour mon paternel.
Aujourd’hui, la pension se calcule et devient un enjeu politique. Elle est
pourtant un aboutissement bien mérité tant des professions sont
usantes voire épuisantes. Personnellement, j’ai toujours eu du mal
avec le mot travail et donc aussi avec le mot pension et cela s’est
renforcé avec mes activités artistiques dont on sait qu’elles
perdurent jusqu’à la tombe ou l’envol céleste. S’arrêter
c’est mourir un peu mais se partager c’est déjà bien mieux.
Les
politiciens nous invitent à prolonger notre temps d’activité ce
qui ne me dérange nullement même si je comprends très bien ceux
que cela fâche. Je fais donc de cette pension un petit soleil à
l’horizon qui finira bien par se rapprocher réchauffant de plus en
plus chacun de mes projets, chacune de mes envies de faire de cette
période de longues grandes vacances une très belle réussite car,
en ce qui me concerne, il est là l’enjeu ! Dès lors, je
réalise que tout au long de ce chemin qui deviendra cheminement,
j’aurai semé tant de choses qu’il serait dommage de ne point
faire récolte. Mes petits enfants seront là, mes projets et je
l’espère une bonne santé longue durée aux côtés d’une épouse
dont l’âge me laisse du champ libre et du charme à préserver.
Pas question de me laisser aller ! Pas question de vivoter !
Les années d’or approchent ! Celles où je vais me
fragmenter, me partager peu à peu pour que mes racines
s’entortillent à celles de mes enfants, petits-enfants et je
l’espère mes arrière-petits-enfants. Il y a bien longtemps je
m’étais fait défi de vivre centenaire et pourquoi pas mes amis ?
Je connais le secret et j’ai déjà fait la moitié du
chemin…pourquoi pas l’autre moitié !
« Nous
avons toute la vie pour nous amuser, nous avons toute la mort pour
nous reposer »
chantait Moustaki et j’ajouterais toute la pension comme récré !
Ce petit soleil pourra tourner longtemps encore tant que mes pas
iront de l’avant, je m’en rapprocherai le cœur léger !
C’est à la pension Petit Soleil que je vous attendrai mais ne
soyez pas trop pressés car d’ici là, certainement je gambaderai !
Merci Thierry !
RépondreSupprimerUne citation de Edwina Gateley pourrait répondre à ton texte de ce jour, le voici :
"We must make spaces in our lives for quiet and gentle times to remind us that all is gift ' and blessing flows through our lives as we expect and recognise it woven in our heartbeats,"
-Edwina Gateley-
Traduction libre :
Edwina Gateley :
Nous devons laisser de la place dans nos vies pour des temps calmes et doux afin de nous rappeler que tout est grâce, et que la bénédiction irrigue nos vies entières tandis que nous nous y attendons et la reconnaissons tissée dans les battements de nos cœurs. "
Edwina Gateley-
Excellent week-end !